Un ‘‘Ponzi’’ chez MT

ment où le bilan financier de MT est loin des attentes

Une cinquantaine d’employés, sont dans le collimateur des membres d’un comité restreint menant l’enquête sur cette fraude sans précèdent, estimée à des dizaines de millions de roupies. Selon les recoupements de Capital, plusieurs abonnés de Mauritius Telecom ont été raccordés aux services de MyT, notamment les chaines numériques de façon officieuse. Les agents principaux seraient nul autres que les sociétés de sous-traitance de Mauritius Telecom ayant contact avec les abonnés à qui ils auraient proposé de les raccorder aux services des chaines numériques contre un paiement variant entre Rs 4000 – 5000, cela sans avoir à payer les frais d’abonnement mensuels.

Il s’avère que les services de plusieurs de ces sociétés de sous-traitance avaient été retenus en 2015, après l’arrivée de Manvendra Singh à la tête de MT. Qualifié d’intouchables, de par leurs proximités avec le pouvoir, ces sociétés de sous-traitances n’ont été nullement inquiétées par cette enquête.

Réseau bien rodé

Ce sont les employés affectés au centre névralgique du système à Ebène qui font l’objet de l’enquête. Ces employés repartis sous différent entitées, notamment Mauritius Telecom (MT), Mauritius Telecom Services (MTS) et Call Services Limited (CSL) qui sont soupçonnés de faire partie d’un réseau à l’intérieur de la compagnie nationale de télécommunications. Un réseau qui faciliterait les manœuvres techniques contre des paiements de Rs 500 par connexion. Certains ont déjà été suspendus, alors que d’autres ont préféré démissionner.

Au Telecom Tower, aucun contact n’a été établi par le service de communications avec les abonnés, pour les informer ou de mettre en garde le public. A noter que le principal problème demeure que les employés des sociétés de sous-traitance se présentent comme ceux de MT. Les abonnés, ne pouvant faire la distinction et croyant que les tarifs proposés sont aux normes, se rendent complice inconsciemment de ce trafic. L’étendu de cette fraude est si grande que les enquêteurs n’ont pu évaluer les pertes encourues par la compagnie.

Capital Media

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