Ecobank perd 17,2% de sa valeur en deux jours après la publication de ses résultats de 2019

(Agence Ecofin) – La valeur de l’action Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a accumulé une perte de 17,2% sur le Nigerian Stock Exchange, depuis la publication des résultats annuels de son exercice 2019. Elle y a d’abord baissé de 9,18% le 23 mars 2020, jour de publication de ces performances, dans un volume de 2,8 millions de titres échangés. Cette tendance baissière s’est poursuivie avec un nouveau recul de 8,9% le 24 mars.

« Nos résultats 2019 reflètent la résilience de notre modèle d’affaires diversifié. Le groupe a augmenté son résultat avant impôts de 39% à taux de change constant et a dégagé un rendement des capitaux propres tangibles de 16,5%. La mise en œuvre d’une stratégie de redressement agressive sur les prêts non performants donne également des résultats positifs avec des recouvrements nettement plus élevés en 2019 », a fait savoir Ade Ayeyemi, le directeur général du groupe financier basé à Lomé, au Togo.

Ces propos ne semblent pas avoir rassuré tout le monde. Il n’est pas prévu une distribution de dividendes pour le compte de l’exercice 2019. Ce sera la quatrième année consécutive sans rémunération des actionnaires, depuis celle de l’exercice 2015. Si de gros investisseurs institutionnels comme Nedbank, Qatar Investment Bank ou encore Public Investment Corporation peuvent patienter, pour de nombreux petits investisseurs d’ETI ou ceux qui ont une stratégie à court terme, l’attente est déjà trop longue.

En plus de ne pas recevoir de dividende, l’action Ecobank ne génère pas à proprement parler de la plus-value sur le Nigerian Stock Exchange. Sa valeur a reculé de 76,7% depuis le 1er janvier 2015. L’analyse des comptes du groupe permet de mieux comprendre le désintérêt actuel du marché. Certains indicateurs de performance sont en effet dans le vert.

Sur le plan technique, le groupe a renforcé sa rentabilité avec des rendements sur les actifs et les fonds propres en hausse. Ecobank est même parvenu à créer de la valeur pour les actionnaires en 2019, contre une dégradation en 2018. Mais ces points positifs sont davantage soutenus par une baisse des provisions pour des créances douteuses, qui ont permis de relever le résultat consolidé avant impôts.

On note par exemple que sur les activités d’exploitation du groupe, ses revenus d’intérêts ont baissé en 2019 pour la quatrième année consécutive, à seulement 1,4 milliard $ contre 1,5 milliard $ en 2018. C’est d’ailleurs le plus bas niveau des revenus d’intérêts, depuis 1,3 milliard $ de l’année 2012, selon des données collectées par l’Agence Ecofin. Les revenus de frais et commissions ont aussi baissé de 2,6%.

Rappelons que la perception des performances du groupe peut légèrement varier selon qu’on les apprécie en cedi du Ghana, naira du Nigeria ou en franc CFA de la zone UEMOA, les trois principales économies qui abritent des bourses sur lesquels Ecobank est coté. L’institution financière a aussi indiqué que ses performances au Zimbabwe ont été fortement perturbées par l’hyperinflation qui a frappé ce pays en 2019. Cela s’est traduit par une reconnaissance de pertes en dizaine de millions $ sur les revenus et la valeur de ses actifs.

En guise de perspective, le directeur général d’Ecobank a déjà prévenu que l’année 2020 sera difficile. « Nous avions fait des prévisions pour 2020. Cependant, l’année est devenue extraordinaire et inhabituelle. La pandémie de coronavirus a actuellement un impact social, économique et financier important sur toutes les entreprises et personnes dans le monde », a-t-il fait savoir.

Idriss Linge

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by : Agence Ecofin

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