La note souveraine du Cameroun diversement appréciée par les deux plus grandes agences de notation

(Agence Ecofin) – Les deux plus grandes agences de notation au monde ont récemment publié des conclusions de leurs analyses de la note souveraine du Cameroun qui font ressortir une perception globalement commune, mais avec une légère différence.

S&P Global Ratings (ex Standard and Poor’s) a abaissé la note souveraine du pays la classant à « B- », le plus bas niveau dans la catégorie des pays très spéculatifs pour les bailleurs de fonds. Moody’s pour sa part a maintenu la note « B2 » de la première économie de la CEMAC, une position qui se situe dans l’avant-dernier niveau de la catégorie « très spéculative ».

Les deux organisations s’accordent au moins sur deux points qui selon eux, justifient la faible note du Cameroun : la crise anglophone et les incertitudes sur le processus de transition politique. « Les tensions sociopolitiques dans les régions de l’ouest anglophone ont montré peu de signes d’atténuation, malgré le dialogue national qui s’est tenu à fin 2019. La crise continue de peser sur les perspectives économiques du Cameroun. Le complexe agro-industriel Cameroon Development Corporation (CDC), premier employeur du pays après l’administration publique, a dû réduire ses activités dans ces régions », expliquent les analystes de S&P Global Ratings.

Les deux agences estiment aussi que la pandémie de coronavirus qui sévit dans le monde aura des impacts sur l’économie du pays. « La propagation rapide et grandissante de l’épidémie de coronavirus, la détérioration des perspectives économiques mondiales, la chute des prix du pétrole et les turbulences sur les marchés financiers créent un choc économique et financier grave et étendu. Pour le Cameroun, le principal canal de transmission est l’impact de la baisse des prix du pétrole sur les recettes publiques ainsi que le repli des revenus d’exportations et le resserrement des conditions de financement extérieur », a estimé pour sa part Moody’s.

Moody’s semble cependant légèrement plus optimiste sur le Cameroun. Ses analystes estiment par exemple que le fait pour le pays d’avoir une base plus diversifiée des revenus extérieurs est un atout. L’agence de notation estime aussi que les nombreux investissements publics sur les infrastructures dans le domaine agricole et le secteur énergétique sont des points forts. Elle mentionne enfin que l’appartenance à une même communauté économique et monétaire protège son économie d’une rapide dégradation.

Pour S&P Global Ratings, malgré les défis qui se posent à lui, le Cameroun affiche de bonnes perspectives de croissance. Elle estime aussi qu’appartenir à la CEMAC, permettra au gouvernement de ce pays de toujours accéder au pool commun des réserves en cas de problèmes. Même si une part importante des populations ne le ressent pas, le Cameroun pris individuellement a une solide position extérieure, avec des réserves de change qui pouvaient couvrir 7,4 mois d’importations, selon des données de l’Institute of International Finance (IFF).

Il existe une inquiétude élevée sur la dette publique du pays parce qu’il a tiré des ressources supplémentaires sur les emprunts effectués auprès des bailleurs de fonds, mais qui n’ont pas encore été décaissés. Il y a aussi une dette contingente qui cumule la part due par des sociétés parapubliques. Cependant, le pays ne risque pas une instabilité de son secteur financier, car le poids du secteur bancaire sur le PIB était estimé à seulement 20% à la fin du mois d’avril 2020.

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by : Agence Ecofin

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Capital Media

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