un nouveau virus financier qui pourrait venir cette fois des Etats-Unis

(Agence Ecofin) – La hausse des non-remboursements de dettes sur le marché hypothécaire américain fait de nouveau trembler le monde de la finance. Selon de récentes données et analyses publiées par diverses agences de notation, des entreprises ayant emprunté de l’argent pour investir dans les hôtels, les espaces de bureaux ou les grands centres commerciaux, sont aujourd’hui confrontées à un manque de revenus du fait de la réduction des activités économiques aux Etats-Unis.

Par conséquent, elles n’arrivent que très difficilement à honorer leurs engagements de remboursement de dette. Or dans la pratique des grandes places financières, les prêts accordés par les banques à leurs clients sont titrisés en diverses tranches de risque qui vont des plus sûres aux plus spéculatives, et sont revendus à d’autres investisseurs qui souhaitent placer leurs épargnes. Cela permet aux banques commerciales de ne pas immobiliser longtemps de l’argent.

L’immobilier commercial est mis en grande difficulté

Dans un article publié le 12 avril 2020 par S&P Market Intelligence, il en ressort qu’à la fin du mois de mars 2020, environ 2600 emprunteurs ayant placé des biens immobiliers en garantie d’un crédit bancaire ont sollicité une restructuration de leurs dettes pour un montant global de 49 milliards $. Autrement dit, ils ont signalé qu’ils ne pourront pas honorer leurs engagements de remboursement à hauteur de ce montant.

Un des secteurs les plus touchés est celui des hôtels. Les décisions des dirigeants visant à confiner tout le monde pour éviter la propagation du coronavirus a très négativement impacté les revenus de ce secteur d’activité, partout dans le monde et particulièrement aux Etats-Unis. JP Morgan, la banque américaine qui domine sur le marché des titres d’emprunts garantis par des hypothèques (propriétés immobilières) a signalé que 24,6% des défauts de remboursement de dettes immobilières au mois d’avril 2020 proviennent de ce secteur.

Au-delà des hôtels, on retrouve aussi de grands magasins construits à coups de milliards de dettes, dont les taux de fréquentation ont baissé du fait de la pandémie. Galvanisées par les chiffres de la croissance et du niveau bas de chômage depuis l’arrivée du président Trump, les banques ont continué à prêter à des personnes non éligibles à des crédits bancaires et à titriser ces produits.

La hausse du chômage fait craindre une crise de la dette des logements

Dans une note d’analyse publiée le 29 février 2020, l’agence américaine de notation Moody’s avait déjà averti que de 570 millions $ en 2016, l’encours de ces crédits avait atteint 23 milliards $ à fin 2019. Or, l’une des conséquences du coronavirus est le nombre de nouvelles personnes en quête d’emploi aux USA ; une trentaine de millions de personnes selon de récents chiffres.

La Réserve fédérale des Etats-Unis, la banque centrale américaine, a déjà promis qu’elle ne se donnerait aucune limite pour sortir le pays et ses « alliés » du marasme dans lequel les a plongés la pandémie du siècle. La question cependant est de savoir si on pourra laisser les banques centrales comme celles d’Afrique, intervenir dans les mêmes conditions.

Des pays comme l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Nigeria, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Maroc ou encore l’Afrique du Sud ont un secteur touristique fort et aussi connecté aux banques. Même si la titrisation de la dette immobilière n’est pas une chose courante sur le continent, le risque pour les banques n’en demeure pas moins assez élevé.

Idriss Linge

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by : Agence Ecofin

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