En plein confinement, les valeurs boursières ont affiché des performances records au deuxième trimestre 2020

(Agence Ecofin) – Malgré le confinement et les restrictions dus à la covid-19, les valeurs boursières ont connu à des degrés divers un rebond spectaculaire au cours du deuxième trimestre 2020. Ce contraste s’explique, mais le flou persiste sur ce à quoi il faudra s’attendre.

Le deuxième trimestre 2020 restera dans les archives des investisseurs comme l’un des plus longs de l’histoire des marchés financiers dans le monde. Il a débuté sur une situation unique où près de 4 milliards de personnes sur la planète ont été contraintes de rester chez elles pour éviter la propagation du coronavirus, dont le nombre de décès au niveau global dépasse aujourd’hui les 500 000. 

Dans les grandes villes de New York à Tokyo, en passant par Paris, Bruxelles, Genève, Riyad ou encore Johannesburg, tout le monde ou presque était en mode confinement. Au total, les pays (les Etats-Unis, la Chine et les pays de la zone euro en tête) ont dû s’endetter de 11 000 milliards $ supplémentaires, soit un niveau supérieur à celui de la dette contractée en 2019, selon l’Institute for International Finance (IIF). Les marchés financiers du monde ont réagi différemment face à cette situation, selon les décisions de relance prises par les banques centrales et les Etats.

Mais la réaction la plus spectaculaire est celle des Etats-Unis. Les bourses de ce pays ont achevé le dernier jour du trimestre 2020 sur un niveau record. C’est la plus forte progression pour un trimestre depuis 1998, selon des données fournies par Bloomberg. L’indice S&P 500 qui regroupe les 500 plus importantes entreprises cotées des USA a progressé de 20% sur la période. Il a fait mieux que l’indice MSCI qui couvre la zone euro (+19,6%), ou encore celui qui couvre Europe, l’Asie et l’Extrême-Orient (+13,9%). 

La forte progression du S&P 500 est surtout attribuable aux valeurs technologiques, comme Apple, Amazon, Alphabet (Google) et Microsoft. En période de confinement, ces entreprises ont permis au monde de rester connecté et leurs services étant payants, les investisseurs les ont perçus comme des valeurs refuges, capables de résister à la crise du coronavirus. Toujours aux USA, on a remarqué une progression spectaculaire des petites et moyennes capitalisations. Le S&P 400 Mid Cap (+23.4%), le S&P 600 Small Cap (+21.7%) et surtout le Russell 2000 Small Cap (+25.0%) sont parvenus à mieux faire que le S&P 500 de référence.

Cette réaction des marchés sur le deuxième trimestre qui peut surprendre à première vue s’explique cependant. Avant la crise sanitaire et les contraintes de confinement, les valeurs boursières étaient déjà bien plus élevées que celles des entreprises qui les soutenaient. Selon plusieurs experts, les mesures de rachat d’obligations d’Etat par les grandes banques centrales du monde couplées à la baisse des taux d’intérêt à des niveaux proches du zéro ont injecté de la liquidité supplémentaire qui ne trouvait d’autres opportunités que les actifs boursiers.

Lorsqu’est venu le coronavirus, les investisseurs ont vendu leurs titres à vue pour éviter une perte totale de leurs avoirs. Mais dans le même temps, les valeurs boursières étant de nouveaux bas, et l’espoir d’une reprise ayant grandi, plusieurs acteurs du marché ont commencé à rêver d’une reprise en « V », qui suppose une forte remontée après une forte chute.

Il faut dire que cette progression des valeurs boursières n’a pas suffi à effacer complètement la forte chute du mois de mars 2020 ; l’essentiel des indices notamment dans les pays émergents, et ceux d’Europe est sur des pertes de valeur à deux chiffres. Le troisième trimestre commence avec son lot d’incertitudes.

Les gouvernements et banques centrales du monde ont peu ou plus du tout d’options. Les analyses convergentes parlent désormais d’une reprise non pas en « V », mais en « U » ; ce qui suppose un retour lent aux niveaux d’avant la covid-19. La Réserve fédérale américaine a même émis l’hypothèse d’une reprise en « W » ; ce qui suppose qu’une prochaine rechute est possible.

Les entreprises devront aussi s’arrimer aux nouvelles exigences des investisseurs qui sont désormais très sensibles aux questions d’exploitation durable. Le monde ayant expérimenté ce à quoi peut ressembler une disruption au niveau global, plusieurs de ses habitants qui détiennent des capitaux estiment que le seul profit immédiat ne doit pas guider les choix. Selon Moody’s, les entreprises devront aussi montrer comment elles tiennent compte de leur environnement interne et externe.

Idriss Linge

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by : Agence Ecofin

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