Prêts et épargnes possibles chez MTN Cameroun

(Agence Ecofin) – Le service de prêt et d’épargne de MTN Cameroun est en cours de finalisation. L’opérateur servira de plateforme de paiement entre les institutions de microfinance et leurs clients. Toute l’architecture de ce projet est déjà mise en place, mais des inconnues demeurent.

MTN Cameroun est en train de finaliser la plateforme qui lui permettra d’offrir des services de microcrédit et d’épargne via le mobile, a appris l’Agence Ecofin de sources concordantes. « Nous aurions déjà dû l’annoncer, mais il y a encore de petits réglages à faire », a confirmé une source au sein de l’entreprise qui a requis l’anonymat car le projet ne fait pas encore l’objet de communication commerciale.

L’opérateur de téléphonie mobile, filiale du groupe sud-africain MTN Group, est le premier à lancer le service de porte-monnaie mobile (mobile money) dans la version qu’on lui connaît aujourd’hui. Il est aussi le premier à permettre le transfert direct de porte-monnaie mobile à un autre réseau de téléphonie dans le cadre de la plateforme du groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (GIMAC), même si tous les acteurs du secteur s’y étaient déjà préparés.

Il semble avoir aussi le statut de pionnier dans le domaine du microcrédit. Concrètement, en plus de pouvoir faire des transactions de dépôt et de transfert d’argent, il sera désormais possible pour ses clients mobile money de solliciter de petits prêts et de percevoir des intérêts sur l’argent conservé dans leur compte mobile money.

Sur le plan opérationnel, MTN s’est appuyé sur la plateforme créée par Credix Cam, une start-up camerounaise spécialisée dans le domaine. Le service s’appelle le MoMo kash et les personnes qui souhaitent en bénéficier pourront juste souscrire via un code tapé sur le téléphone. Pour la gestion du système de paiement, l’opération sera désormais assurée par Mobile Money Corporation filiale de MTN Cameroun, en charge de gérer les services d’émission de monnaie électronique, et ceux de dépôt et de retrait de fonds. Elle s’est récemment conformée aux règles de fonds propres de la Commission bancaire d’Afrique centrale.

Pour les services de microcrédit et d’épargne, l’opérateur de téléphonie a signé des accords avec plusieurs institutions de microfinance au Cameroun. Il semble dans le dispositif que MTN n’accordera pas lui-même les micro-prêts. Il servira de plateforme de distribution de services d’épargne et de crédit au profit de ces établissements financiers. C’est en tout cas sur le même modèle que fonctionnent MTN Ghana et M-Shwari au Kenya.

Le secteur du microcrédit ouvre de nouvelles possibilités au Cameroun. MTN a déjà une expérience de scoring grâce à son service de crédit de communication. Mais on apprend que des entreprises indiennes et américaines sont déjà positionnées pour proposer des plateformes de gestion d’épargne et de crédit par téléphone. Les offres pourront donc se multiplier très bientôt. De même, le groupe Orange a lancé sa filiale Orange Bank. L’autre étape est de proposer des services de crédit et d’épargne via le mobile.

La grande inconnue de cette avancée reste le taux d’intérêt, qu’il soit créditeur lorsqu’on a épargné, ou débiteur lorsqu’on a emprunté. L’expérience kényane a été un drame pour les emprunteurs, au point où la Banque centrale est en train de se donner les moyens de réguler le niveau des taux. Sur une base annuelle, les intérêts pouvaient atteindre 350% du montant principal emprunté. Pour l’emprunt sur le crédit, MTN charge 10% de plus sur le montant emprunté.

Une opportunité s’offre aux institutions de microfinance qui pourront connaître une croissance organique. Sans avoir besoin d’ouvrir de nouvelles agences, elles pourront toucher plus facilement des millions de clients potentiels. MTN Cameroun via sa société de paiement collectera pour eux les dépôts, et effectuera en leur nom l’épargne. Reste à savoir comment seront partagés les frais entre ces deux catégories d’acteurs.

Idriss Linge

window.fbAsyncInit = function() {
FB.init({version: ‘v2.3’,appId: ‘103459506425194’, status: false, cookie: true, xfbml: true});
FB.Event.subscribe(‘comment.create’, jfbc.social.facebook.comment.create);
FB.Event.subscribe(‘comment.remove’, jfbc.social.facebook.comment.remove);
FB.Event.subscribe(‘edge.create’, jfbc.social.facebook.like.create);
FB.Event.subscribe(‘edge.remove’, jfbc.social.facebook.like.remove);
};
(function(d, s, id){
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) {return;}
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “https://connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));
(function(d, s, id) {
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) return;
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “https://connect.facebook.net/en_GB/sdk.js#xfbml=1&version=v2.5&appId=103459506425194”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));

by : Agence Ecofin

Source link

Capital Media

Read Previous

China’s June U.S. copper concentrate imports hit highest since Sept 2018 By Reuters

Read Next

Microfinance loans could spell disaster in the time of coronavirus

%d bloggers like this: