L’américain JP Morgan cible 1 milliard $ pour ses premières obligations vertes

(Agence Ecofin) – JP Morgan aurait rejoint d’autres géants du secteur bancaire américain, en émettant à son compte pour 1 milliard $ d’obligations destinées au financement des projets environnementaux. Cette initiative confirme son engagement pour la finance verte.

JP Morgan, la plus importante banque au monde de par sa valeur boursière et son chiffre d’affaires sur les 12 derniers mois, aurait émis pour 1 milliard $ d’obligations, avec pour objectif de financer des projets en rapport avec l’environnement, a rapporté Bloomberg citant des sources anonymes. Le groupe financier américain a rejoint plusieurs groupes qui cette année ont émis des obligations destinées à lever des fonds pour des projets environnementaux.

Certains analystes y voient une opération d’opportunisme dans un contexte où ces produits financiers ont la cote auprès des investisseurs. Ils offrent des rendements supérieurs, car leur taux d’intérêt est indexé à celui des bons du Trésor émis par le gouvernement américain, avec une maturité de moins d’un an. Surtout, ils attirent de nombreux investisseurs de plus en plus soucieux des questions environnementales.

Au total, ce sont 140,4 milliards $ d’obligations vertes qui ont été émises depuis le début de l’année 2020, un record pour les 9 premiers mois de l’année depuis 2009.

Il faut dire que JP Morgan s’est désormais tournée vers les projets verts. Plusieurs rapports, dont un des plus récents publié en 2018, ont souvent rappelé le passé de la Banque qui était l’un des plus gros financiers d’énergies fossiles dans le monde.

Le groupe en 2019 a fait partie des arrangeurs d’une levée de 4 milliards € au profit du groupe énergétique italien Enel. Celui-ci avait l’obligation de les dépenser dans des projets exclusivement verts, sous peine d’être sanctionné.

Récemment, le groupe dans une déclaration conjointe signée avec Citigroup a estimé que l’administration américaine devrait commencer à faire payer aux entreprises leurs émissions de gaz à effet de serre afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Le secteur financier américain estime aussi qu’il ne peut être que l’intermédiaire entre ceux qui ont le capital et les entreprises qui doivent financer leurs plans de durabilité. Il revient au gouvernement de fixer les cadres d’exécution des divers projets qui y sont associés.

Idriss Linge



by : Agence Ecofin

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Capital Media

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