les pertes s’accentuent pour les investisseurs obligataires

(Agence Ecofin) – Au Nigeria, l’inflation a continué de grimper pour atteindre les 13,2%. Cette situation a pour conséquence de réduire davantage les gains réalisés en investissant sur les obligations d’une maturité d’un an émises par le gouvernement de ce pays.

Les pertes potentielles se creusent pour les personnes et firmes ayant investi sur les titres émis par le gouvernement nigérian. Selon des données sur l’indice des prix à la consommation publiées par l’Institut national des statistiques de ce pays, l’inflation qui est perçue comme la hausse généralisée des prix dans une économie, a progressé pour se hisser à 13,2% à fin août 2020 contre 12,8% à fin juillet.

Dans la pratique financière, l’objectif des investisseurs est de générer des rendements qui dépassent le niveau de hausse des prix. Lorsqu’on regarde l’évolution des taux d’intérêt sur les obligations émises par le Trésor public nigérian avec un délai de remboursement d’un an, on constate que leurs rendements ont baissé, passant de 15,2% pour celle émise le 26 juin 2013 à seulement 3,3% pour la dernière, émise le 12 août 2020.

Or dans le même temps, le niveau d’inflation a continué de progresser à la faveur de plusieurs facteurs. A la mi-2019, il y a eu la fermeture de la frontière avec interdiction d’importation de certains produits qui a fait grimper les prix des produits alimentaires.

Par la suite, il y a eu la baisse des prix du pétrole qui a impacté les revenus en devises, mettant la pression sur le naira, et actuellement il y a le coronavirus et les inondations, qui ont impacté la productivité du pays.

En juillet 2020, la perte nette pour les investisseurs ciblant les obligations du gouvernement nigérian à un an de maturité était de seulement -9%. Désormais, il se situe à près de 10,2%. Cette situation couplée à la difficulté à rapatrier les devises hors du Nigeria risque de décourager les investisseurs étrangers, friands des titres publics du gouvernement nigérian à court terme.

La situation pourrait se détériorer, au regard de l’évolution des crédits bancaires au cours du deuxième trimestre 2020. Ils ont progressé de seulement 1,7% par rapport au niveau des trois premiers mois de l’année 2020. Les banques ont préféré investir sur des obligations du gouvernement, négociables sur le marché secondaire.

Financer le gouvernement présente moins de risque et donc une constitution moins importante des provisions. En ces périodes perturbées, cela représente presque un refuge parfait.

Idriss Linge



by : Agence Ecofin

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