Les bourses plutôt que la santé ont profité des réponses des Etats face à la covid-19 en 2020

(Agence Ecofin) – Face à la covid-19, les dépenses des gouvernements du monde avaient déjà atteint 12 000 milliards $ à fin septembre 2020. Pourtant, une part importante de ces ressources (95%) a servi à gérer la santé des marchés financiers, plutôt que celle des hommes.

Au 11 septembre 2020, seulement 5,2% des engagements budgétaires des Etats du monde face à la covid-19 ont été mis au service de la réponse sanitaire, apprend-on de la mise à jour du rapport global de suivi budgétaire publié le 26 janvier 2021 par le Fonds monétaire international (FMI).

Sur les 11 740 milliards d’engagements budgétaires contre la pandémie au 11 septembre 2020, seulement 611 milliards $ avaient été destinés à la santé, a constaté l’Agence Ecofin en parcourant le document.

5265 milliards $ ont été affectés aux dépenses autres que celles du secteur de la santé publique et environ 4000 milliards de garanties ont été apportées pour des prêts accordés aux entreprises. Sauver l’économie a donc été au cœur des stratégies budgétaires des Etats du monde.

Le FMI dans sa mise à jour du rapport sur la stabilité financière dans le monde publié en janvier 2021 rappelle cette option prise par les budgets publics pour les marchés financiers. Ses analystes estiment ainsi que « le redressement des marchés et la reprise économique restent tributaires du soutien continu des politiques monétaires et budgétaires », si jamais les programmes de vaccination anti-covid-19 n’étaient pas proprement menés.

D’une certaine manière, les grands gagnants de la situation de pandémie ont été les banques d’investissement du monde. Les émissions d’actions et des obligations par les entreprises, les gouvernements et les institutions pour se financer ont atteint des niveaux qui n’avaient pas été enregistrés depuis de longues années, selon Refinitiv, la plateforme des données de Reuters.

En 2021, les priorités ne semblent pas avoir changé. Si la covid-19 reste le principal problème de l’économie mondiale, on ne voit pas beaucoup d’engagements budgétaires pour par exemple rendre le vaccin accessible à toute la planète. Pourtant, dans les économies développées notamment, on est prêt à apporter un soutien sans limites à tout ce qui pourrait rassurer aussi bien les marchés financiers que celui des capitaux (emprunts).

Cette vision des choses trouve d’ailleurs un écho favorable au sein du FMI. « Les dirigeants doivent continuer d’apporter leur soutien jusqu’à ce qu’une reprise durable soit bien en place : un soutien insuffisant risque de compromettre la reconstruction de l’économie mondiale », peut-on lire dans son rapport sur la stabilité financière de janvier. Cette optique n’est pas dépourvue de risques.

Les progressions des attentes des investisseurs notamment sur le marché des actions ont été plus vigoureuses que les perspectives de l’économie réelle. Les décisions semblent être prises pour réaliser de la marge sur le court terme.

Cette situation met de la pression sur les gouvernements et conditionne en souplesse la manière dont ils font des allocations de ressources dans le cadre de la riposte face à la covid-19.

Idriss Linge

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by : Idriss LINGE

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