Le Cameroun risque des pénalités financières sur le barrage en construction de Nachtigal

(Agence Ecofin) – Les défis énergétiques deviennent critiques au Cameroun, et avec des risques financiers sur des projets en cours. Des travaux d’augmentation de production sont en cours, mais d’autres portant sur le transport vont à un rythme plus lent, or ils sont tous liés les uns aux autres.

Le gouvernement du Cameroun risque de payer des pénalités financières au consortium qui construit actuellement le barrage de Nachtigal, a-t-on appris de documents officiels. La fin des travaux de cette infrastructure est prévue pour 2023.

« L’Etat a déjà anticipé les besoins futurs en énergie électrique à travers la construction de nouveaux ouvrages de production d’électricité, à l’instar du projet Nachtigal d’une puissance installée de 420 MW, dont les travaux sont en cours d’exécution pour un début de la production en mars 2023 », a fait savoir le ministre Gaston Eloundou en charge de l’Eau et de l’Energie, lors d’une récente conférence de presse.

A cette date-là, le Cameroun devra être capable d’honorer son engagement à racheter l’énergie qui y sera produite, afin de soutenir le modèle économique des investisseurs. Or, pour ne pas acheter cette production électrique à perte, il avait été prévu que la rénovation et le renforcement du réseau de transport d’électricité soient achevés, que le réseau électrique sud soit connecté au réseau nord et même à celui de l’est. Il était aussi prévu que l’extension du réseau dans le septentrion du pays soit portée jusqu’au Tchad qui souhaite devenir importateur de l’énergie électrique camerounaise.

Mais des indicateurs montrent que ces préconditions ne seront pas réalisées à temps. Un projet y relatif et doté d’un budget de 375 millions $ depuis 2017, peine à avancer.

Selon un rapport d’avancement des travaux publié le 1er avril 2021, seulement 19,15 millions $ avaient été décaissés au 15 mars dernier, soit seulement 5,9% du montant global disponible.

En février 2015, les bailleurs de fonds partenaires ont approuvé un marché de 48 millions d’euros visant la construction d’une ligne de transport entre la zone de production d’Edéa et la ville de Yaoundé. Mais on apprend aussi que depuis le début du projet, 83,2 millions $ de contrat ont été passés et seulement 11,4 millions $ ont été effectivement décaissés.

Le gouvernement évoque aujourd’hui la situation de la covid-19 et son impact sur la chaîne d’approvisionnement international des biens et des services. Mais avant 2020, très peu de choses avaient évolué. « Dans l’ensemble, les progrès de la mise en œuvre ont été lents, notamment en raison du processus de passation des marchés prolongé pour les équipements clés et des retards dans la préparation et la finalisation des plans de réinstallation pour l’indemnisation des personnes affectées par le projet », peut-on lire dans le document.

A 19 mois de la clôture du projet, il n’est pas certain que celui-ci sera porté à son terme dans les délais. Au-delà des pénalités que pourrait payer le gouvernement du Cameroun, les retards de ce projet compromettent les ambitions énergétiques du pays. Eneo, le concessionnaire à la distribution, a pris plusieurs engagements en termes de dettes bancaires et d’investissements, dans l’espoir que la composante transport sera fonctionnelle dans les délais prévus.

Une opportunité existe peut-être de ne pas tomber dans le piège des pénalités financières sur le projet Nachtigal. Dans une interview accordée fin 2020 au magazine Investir au Cameroun, Eric Mansuy, directeur général d’Eneo, a fait savoir que la structure en charge du projet lui avait transmis un message annonçant des cas de force majeure dans l’exécution des travaux en raison de la covid. Il n’a cependant pas été précis sur la portée de cette situation exceptionnelle.

Idriss Linge

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by : Idriss LINGE

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