le bilan des banques commerciales s’est accru de près de 5000 milliards FCFA depuis 2012

(Agence Ecofin) – Sur les 8 dernières années, les banques commerciales de la CEMAC ont augmenté l’encours net des financements qu’elles ont accordés aux acteurs économiques de la sous-région. Mais les Etats ont été les plus gros bénéficiaires de cette dynamique.

En zone CEMAC (Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale), le bilan des banques commerciales a progressé de 4795 milliards entre 2012 et fin 2020, peut-on constater à la lecture détaillée de la situation monétaire de cette sous-région publiée par sa Banque centrale (BEAC).

Cette hausse est le fait d’une multiplication par 6,2 de l’encours net des créances accordées aux Etats. Il est passé de 655,8 milliards FCFA à fin 2012 à 4069,8 milliards FCFA à fin 2020 (et même 4280 milliards FCFA à fin janvier 2021).

On a aussi noté une progression de l’encours des créances sur l’économie, aussi bien au secteur financier qu’aux entreprises non financières. Il est passé de 4865 milliards FCFA à 7800 milliards FCFA. Les avoirs extérieurs nets des banques commerciales de la CEMAC ont quant à eux baissé, passant de 3584 milliards FCFA à 2245 milliards FCFA.

On en conclut que la progression des encours nets des crédits accordés par les banques commerciales de la CEMAC aux Etats (+3413 milliards FCFA) a été plus soutenue que celle ayant bénéficié aux secteurs de l’économie autre que le public (+2935,5 milliards FCFA). Une analyse plus poussée des chiffres révèle que l’exposition de ces institutions financières à l’Etat a explosé entre 2019 et 2020, passant de 2147 milliards FCFA au 1er janvier 2019 à 4070 milliards FCFA au 31 décembre 2020.

Dans le même temps, l’encours net des créances sur le reste de l’économie a stagné autour de 7500 milliards FCFA, depuis 2015. Le Cameroun occupe une part importante de ce tableau. Le bilan de ses banques commerciales représentait 45% de celui de la sous-région à fin 2020. Le pays a ainsi conforté sa place d’acteur financier majeur de la CEMAC. La part du bilan de ses banques était de seulement 32% en 2012.

On note aussi que sur la période, les banques sont celles qui ont le plus pris des risques sur les économies de la sous-région. Contrairement aux pays développés comme les Etats-Unis ou le Japon où on a vu les banques centrales gonfler leurs bilans pour soutenir leurs économies, la BEAC a quant à elle eu une attitude mitigée. Son exposition aux Etats a été multipliée par 6 tandis que son apport aux autres secteurs de l’économie est demeuré assez marginal. Avec la baisse de ses avoirs extérieurs, son bilan s’affiche même en repli sur la période analysée.

Idriss Linge

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by : Idriss LINGE

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