(Agence Ecofin) – De loin la plus importante société de gestion d’OPCVM sur la BRVM, EDC Asset Management (Ecobank) continue de voir ses actifs sous gestion se doper. La filiale qui profite pleinement du réseau de sa maison-mère compte plus que jamais sur le digital pour rester au top alors qu’on assiste à l’émergence de nouveaux concurrents plus agressifs.

EDC Asset Management (EAM), la société de gestion d’OPCVM du groupe Ecobank a maintenu, pour la 3ème année consécutive, sa place de leader en termes d’actifs sous gestion sur la BRVM, fin 2020. 

Avec sa palette de Fonds communs de placement (FCP), EAM totalisait plus de 198 milliards FCFA d’actifs sous gestion (en actions, obligations) au 31 décembre passé. Une hausse de 9% qui a continué à se consolider en début de cette année, malgré la crise sanitaire.

“En ce qui concerne l’activité de notre SGO, EDC Asset Management « EAM » s’est démarquée positivement de ses concurrents”, se félicite le top management. Ainsi, ses actifs sous gestion auraient continué à s’améliorer, passant le cap des 200 milliards FCFA à fin mars.

Une évolution favorable que EAM, acteur historique du marché, doit à son appartenance au réseau du groupe Ecobank, premier groupe bancaire de l’Uemoa, présent dans une trentaine de pays. 

Des parts de marché stables

Si ses parts de marché sont restées presque stables dans le sillage des 27% à fin décembre, la concurrence devient de plus en plus ample sur un segment des OPCVM, qu’il domine jusqu’ici avec Attijari et BOA Capital. Ces deux derniers principaux concurrents ont connu une croissance moins importante, alors que d’autres acteurs comme Atlantic Asset Management (+13%), CGF (+18%), ou la SOAGA grappillent des parts de marché. La palme d’or revient à la SOAGA dont les actifs ont crû de plus de 48% en une année. La SGO basée au Bénin s’offre 1,68% de part de marché supplémentaire, de loin, la meilleure performance sur le marché.

“Ecobank, Attijari, BOA, ainsi qu’Atlantic bénéficie beaucoup de l’effet de leur groupe qui leur permet d’avoir des actifs sous gestion aussi élevés”, explique un analyste et Gestionnaire de portefeuilles basé à Cotonou. “Mais leur puissance au niveau des AUM se reflète de moins en moins au niveau des performances,’’ poursuit-il.  

Ainsi, explique le financier “l’une des raisons de cet état de chose est que lorsque vous avez un AUM [Assets under management, ndlr] très élevé, il devient difficile de générer de la performance, parce que vous êtes amenés à faire des investissements plus colossaux, à prendre des risques plus grands afin de créer des plus-values qui auront un impact significatif sur votre performance.” 

Le pari de la digitalisation 

Alors que la concurrence s’annonce plus rude dans les années à venir, Ecobank mise désormais plus jamais sur le digital pour se maintenir au pinacle de l’asset management sur la BRVM. Une version améliorée de son application Ecobank Investor devrait être lancée au cours de ce trimestre. Cette appli mobile de gestion des investissements et du patrimoine en libre service, est censée permettre aux clients EAM de “suivre leurs investissements et d’investir pour l’avenir”.

Fiacre E. Kakpo