Afriland First Bank en tête au Cameroun à la fin du mois de juillet 2021, mais…

(Agence Ecofin) – Pris globalement, Afriland First Bank est aux premières lignes des banques qui soutiennent l’économie camerounaise. Mais dans le détail, certains leaders émergent. Aussi, la position de leader va de pair avec une plus grande prise des risques.

Avec un encours net de crédit de 779,25 milliards FCFA (plus de 1,37 milliard de dollar), Afriland First Bank s’est hissée à fin juillet 2021, comme la première banque pour ce qui est du financement de l’économie au Cameroun, selon des données du marché bancaire de ce pays, consultées par l’Agence Ecofin. Cette position dominante est renforcée par le fait qu’il affichait une hausse de 13,5% par rapport à janvier 2021.

Le suivant immédiat dont les capitaux sont majoritairement camerounais est la filiale locale du groupe français Société Générale qui affichait un encours net de 676 milliards FCFA, mais était en recul de 0,7% sur la période évaluée. En termes de performances de progression, la filiale locale du groupe United Bank for Africa (UBA) a fait autant qu’Afriland First Bank (+13,1). Deux institutions ont réalisé de meilleures performances. Il s’agit de la Banque des PME (+28%) et de CCA Bank (+24,2%). Mais leurs encours de crédit combinés sont de seulement 359 milliards FCFA, soit 46% de celui du premier.

En termes de poids, Afriland et ses 19,38% de parts de marché sur le financement de l’économie est la banque la plus exposée au Cameroun. Avec Société Générale Cameroun (16,8%) et la BICEC (11,2%) désormais filiale du groupe marocain Banque Centrale Populaire, ce trio représentait à lui seul plus de 47,38% des crédits accordés à l’économie camerounaise sur la période examinée. Une position dominante qui est aussi un risque.

L’analyse des encours de crédit par type de client révèle une autre répartition des rôles dans le secteur bancaire camerounais. Afriland First Bank était aussi en tête pour ce qui est du financement des entreprises privées, avec une exposition au secteur de l’ordre de 490,8 milliards FCFA. Elle est suivie de Société Générale Cameroun (435,7 milliards FCFA). Pour ce qui est du financement au profit de l’administration publique centrale, le premier sans deuxième immédiat est Banque Atlantique toujours au centre d’un différend avec le régulateur du secteur au niveau de la sous-région (COBAC).

Son exposition à cette catégorie de client est de l’ordre de 175,4 milliards FCFA, soit 45% de ce que le secteur bancaire doit à l’Etat central. Elle est suivie par Ecobank Cameroun (50,8 milliards FCFA) et Commercial Bank Cameroun (47,3 milliards FCFA). Ici, Afriland First Bank avec une exposition à seulement 3 milliards FCFA indique une certaine prudence dans ce segment.

La Banque qui a son siège sur la place de l’indépendance à Yaoundé, au Cameroun, prend cependant le leadership pour ce qui est du financement des entreprises parapubliques, sans pour autant peser sur le secteur privé. Financer une économie c’est aussi prendre des risques, et chez Afriland First Bank, ce risque représente 100 milliards de créances impayées. 35 milliards sur ces créances sont couvertes par des sûretés réelles, et un montant équivalent ne semble pas avoir de couverture.

En l’absence d’une visibilité sur la nature et la valeur des garanties physiques admises à la couverture des créances en souffrance, il est difficile d’évaluer la portée des risques qu’elles représentent pour cette banque, comme pour toutes les autres qui y font recours. Aussi, Afriland First Bank finance davantage l’équipement et la consommation à moyen terme, et ne se garantit ainsi pas la possibilité d’avoir des clients productifs sur le long terme, comme le fait Société Générale, dont plus de la moitié des crédits sont affectés aux investissements à moyen terme.

Idriss Linge 

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by : Idriss LINGE

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