le FMI exige de nouvelles recapitalisations dans le secteur bancaire

(Agence Ecofin) – Les banques de l’UEMOA ont célébré dans leur ensemble une année 2021 record, en termes de performance. Mais le FMI rappelle qu’il existe des risques non pris en compte qui pourrait ressurgir à tout moment. Un challenge pour le secteur où les capitaux africains sont majoritaires.

Derrière la progression de 68% du bénéfice net des banques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) pour atteindre le niveau historique de 799 milliards FCFA (1,21 milliard de dollars) à fin 2021, le secteur de l’avis du Fonds monétaire international (FMI) fait face à des risques qui nécessitent en urgence une augmentation des fonds propres, selon les règles internationales de Bâle 2. L’institution explique sa recommandation par une augmentation de défis qui ne sont pas pris en compte.

« Si une exposition importante à de gros emprunteurs privés est un phénomène connu au sein de l’UEMOA, le risque que représente les pays a fortement augmenté depuis 2008, en raison de la concentration de quelques émetteurs souverains (pays) dans le portefeuille des banques », explique l’institution dans le document qui détaille les conclusions de sa mission menée dans la sous-région en avril dernier.

Il est aussi prescrit à la Commission bancaire de l’UEMOA qui doit mettre en œuvre cette recommandation d’agir sur le court terme. En effet, il y a comme une urgence. Si cela peut se ressentir comme une pression du FMI, ce sont les gouvernements de la sous-région, qui s’étaient donné un calendrier allant de 2018 à 2022 pour se conformer à ces nouvelles règles, afin d’arrimer leur secteur bancaire aux standards internationaux.

Malgré une solide progression des fonds propres consolidés des banques, ceux-ci ne représentaient que 8,7% de leur bilan global, à la fin de l’année 2021 contre une exigence minimum de 11,5% pour le standard international. Aussi, on note qu’un indicateur de solidité qu’on nomme le ratio de fonds propres de base se situait à fin 2021 à 11,2%. C’est mieux que la norme sous-régionale de 7,8%. Mais selon le FMI, la situation est inégale dans l’ensemble du secteur. 

« 18 banques représentant 10,2 % des actifs bancaires ne respectaient pas les normes de solvabilité à fin juin 2021. Certaines banques sont en infraction de longue date avec ces règles. Par ailleurs, l’absence de pondération du risque souverain réduit les exigences globales en matière de fonds propres des banques. Enfin, les niveaux de capital excédentaire ne sont pas proportionnels à la concentration, contagion, et risques de taux d’intérêt ».

La position du FMI intervient dans un contexte particulier pour le secteur bancaire de l’UEMOA. Celui-ci est aujourd’hui dominé par des groupes panafricains. En 2000, ils ne comptaient que pour 12,1% dans le paysage bancaire de cette sous-région et désormais ils sont majoritaires, avec une présence globale de 70,4% contre 12,4% pour les groupes européens.

La grande question est de savoir si l’actionnariat des banques africaines pourra suivre les contraintes de relèvement des fonds propres qu’impose le FMI. On pourrait assister à une multiplication des fusions-acquisitions, mais aussi à des émissions de nouvelles actions, ou d’obligations, en vue du renforcement des fonds propres.

L’autre équation est de savoir si cela sera rentable pour les investisseurs. Cela ne devrait pas constituer normalement un défi, car le coefficient de rentabilité du secteur qui mesure ce que rapporte chaque unité de 100 francs CFA de capital a atteint 16,6% à fin 2021. C’est son meilleur niveau des trois dernières années, et surtout reste largement au-dessus des rendements des produits financiers comme les obligations ou les dépôts. Aussi, ce rendement ne prend pas en compte les plus-values boursières pour les banques qui sont cotées en bourse. Malgré tout, rien n’est certain.

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by : Agence Ecofin

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