(Agence Ecofin) – La blockchain continue de séduire le secteur de la finance. Aujourd’hui, c’est SWIFT, la plus grosse entreprise de paiement par virement bancaire qui en fait l’essai. L’objectif est de réduire les complexités et les coûts. Une bonne nouvelle pour l’Afrique.

La Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication plus connu par les usagers de banques sous la désignation de SWIFT, prévoit, d’ici fin septembre, de tester l’utilisation de la blockchain, une technologie de sécurisation des informations digitales, qui a soutenu la croissance des cryptomonnaies dans le monde.

« SWIFT teste Assembly, la plateforme technologique exclusive de la fintech Symbiont, en utilisant ses contrats intelligents et ses capacités de blockchain pour créer un effet de réseau qui tire parti des plus de 11 000 institutions connectées à SWIFT dans le monde », a fait savoir dans un communiqué, la société belge spécialisée dans la transmission d’informations pour la réalisation de virements bancaires internationaux.

L’organisation explique que son projet d’introduire la blockchain dans ses processus vise à réduire les coûts des transactions pour les clients et à accroître l’efficience dans la transmission des informations, en réduisant au maximum le facteur humain. Les premiers essais se feront avec la participation de grandes institutions financières américaines, notamment Citi Group ou encore le gestionnaire d’investissement Vanguard Group. 

L’enjeu d’une telle évolution pour l’Afrique est de la plus haute importance. Selon un des plus récents rapports sur les migrations et les transferts d’argent publié en avril 2019, les coûts moyens de transfert de fonds sont de l’ordre de 7%. Dans les pays africains, ils sont beaucoup plus élevés. La blockchain permettrait ainsi à plusieurs fintech axées  sur les services de paiements internationaux d’être directement connectées aux SWIFT, et de procéder à des transactions plus rapidement et dans des volumes plus considérables.