
(Agence Ecofin) – Dans un contexte financier mondial difficile où les marchés obligataires sont sous tension avec la hausse des rendements souverains, le gouvernement béninois se prépare-t-il à foncer tout droit ?
Depuis sa dernière incursion sur le marché des eurobonds, sortie au cours de laquelle 500 millions d’euros ont été mobilisés sous forme d’obligations dédiées aux projets de développement durable, le gouvernement béninois guette les opportunités sur les marchés financiers internationaux pour une nouvelle opération.
Pour mémoire, en juillet 2021, le Bénin est devenu le premier pays africain à émettre des obligations internationales dédiées aux financements de projets à forts impacts sur l’atteinte des ODD.
Mais depuis, les taux sont sous tension. Les rendements sur les marchés secondaires – qui indiquent ce que seront les coûts d’un nouvel emprunt des émetteurs – ont augmenté sous l’effet du relèvement des taux directeurs des banques centrales. Pour plusieurs observateurs, c’est la fin de l’ère des politiques monétaires accommodantes et des faibles taux d’inflation.
Dans un tel contexte de resserrement, le crédit est devenu plus cher pour les Etats et surtout les pays africains qui ont vu leur note souveraine dégradée pour la plupart, sauf quelques-uns dont le Bénin.
Pour l’aider à faire face aux effets négatifs de cette conjoncture peu favorable, sur une éventuelle sortie future sur les marchés, la Banque africaine de développement (BAD) vient d’accorder un appui de taille à l’exécutif béninois. Il s’agit d’une garantie partielle de crédit, instrument mis en place dans le cadre de la 15e reconstitution du Fonds africain de développement (FAD), filiale de la banque panafricaine dédiée aux pays en développement.
Une bonne nouvelle pour le gouvernement de l’homme d’affaires Patrice Talon, d’autant que l’institution basée à Abidjan est la seule entité africaine créditée d’un triple A, notation financière qui a été d’ailleurs confirmée ces derniers mois par les agences de rating.
Avec cette facilité que la BAD estime à environ 39 millions UC (Unités de comptes), soit environ 50 millions $, Cotonou devrait tenter de nouvelles incursions sur les marchés financiers internationaux, pour mobiliser de l’argent à bon prix, afin de poursuivre ses vastes projets d’investissement, particulièrement ceux axés sur les ODD.
«Cette garantie partielle de crédit va permettre au Bénin de lever des fonds en devises sur des maturités longues auprès d’investisseurs internationaux, et qui seront exclusivement affectées à des dépenses éligibles dans des domaines liés aux Objectifs de développement durable des Nations unies, à savoir : l’agriculture et l’agro-industrie, l’eau et l’assainissement, la santé, le logement décent et à moindre coût, l’éducation, les énergies renouvelables, etc.», a détaillé l’institution dirigée par Akinwumi Adésina.
«A travers ce soutien, le Bénin deviendra le premier pays à utiliser une combinaison unique de rehaussement de crédit pour un financement ODD», s’est félicité Romuald Wadagni (photo), le ministre béninois de l’Économie et des Finances.
Faut-il le rappeler, le pays est devenu, en 2019, le premier Etat africain à utiliser une garantie à l’appui de réformes pour accéder à des prêts commerciaux internationaux, en se servant de son accès ‘’bonifié pour l’opération” au guichet de l’IDA de la Banque mondiale, comme instrument de garantie partielle (40%). Le pays avait ainsi réussi à boucler sa toute première sollicitation du marché financier international, en levant 254 millions $ auprès du japonais MUFG et 127 millions $ chez Crédit Suisse, soit un total de 381 millions $.
Le Bénin qui, dans son budget initial de cette année, a fortement misé sur le marché financier régional pour se financer, avec un objectif de plus de 645 milliards FCFA (environ 964 millions $), n’en est qu’à environ 380 milliards FCFA (568 millions $) levés à deux mois de la fin de l’année, selon les compilations de l’Agence Ecofin.
Fiacre E. Kakpo
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by : Agence Ecofin
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