l’innovation numérique pour une mise à niveau des services de santé en Afrique

(Agence Ecofin) – Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé datant de 2021, le continent africain compte en moyenne 3 médecins pour 10 000 habitants et se classe en dernière position pour le taux de couverture sanitaire au niveau mondial. Alors que l’organisation recommande un ratio de 7 médecins pour cette proportion d’habitants, les populations africaines font clairement face à des difficultés d’accès aux soins. Si le continent a encore plusieurs défis à relever pour améliorer la situation, il peut nourrir des espoirs en raison des nouvelles perspectives offertes par la technologie.

De l’intelligence artificielle (IA) à la télémédecine, la quatrième révolution industrielle peut changer la donne pour la santé en Afrique, et le continent commence à peine à se rendre compte du potentiel. 

L’e-Santé se développe à grande vitesse en Afrique

D’après les prévisions de GeSI et Accenture datant de 2015, les solutions de santé numérique adaptées pourraient donner à 1,6 milliard de personnes un accès amélioré aux services de santé à l’horizon 2030. Elles permettront de résoudre plusieurs problèmes liés à l’accès aux soins comme le coût, l’éloignement géographique, ou la mauvaise qualité des soins.

En Afrique, plusieurs entrepreneurs ont compris le potentiel immense de la technologie pour le secteur de la santé. Plusieurs initiatives ont été lancées ces dernières années pour en tirer profit. Par exemple, au Cameroun, la startup Waspito, lancée par Jean Lobé Lobé, a créé une plateforme mobile de télémédecine qui utilise la géolocalisation pour relier patients, médecins, hôpitaux et laboratoires. Sa solution facilite la prise de rendez-vous pour une consultation ou le prélèvement d’échantillons pour analyse. Au Bénin, il est possible de connaître les pharmacies de garde ainsi que les produits disponibles sans se déplacer grâce à une application mobile exploitant la géolocalisation et dénommée PharMap.

Au Rwanda, une solution associant IA et imagerie médicale a été développée pour la détection plus rapide de maladies potentiellement mortelles. Au Kenya, une plateforme dénommée M-Tiba permet à la population de souscrire une assurance santé et régler ses soins rien qu’avec un téléphone portable. Au Burkina, une valise connectée de télémédecine équipée d’un échographe a été conçue pour rendre les consultations prénatales faciles et plus accessibles aux femmes enceintes.

Déjà en plein essor depuis plusieurs années sur le continent, le secteur de la healthtech a passé un cap en 2020 et en 2021. Il était en 2021 le deuxième secteur où les startups ont réussi à mobiliser le plus de fonds, derrière le secteur de la fintech.

Les défis à relever pour un plus grand impact

Pour que ce niveau de croissance de la santé numérique soit maintenu, plusieurs obstacles doivent encore être surmontés. Si selon la GSMA, l’utilisation des smartphones dépasse 50 % du total des connexions totales en Afrique subsaharienne, les Etats doivent continuer à améliorer le taux de pénétration de l’Internet, nécessaire au fonctionnement de certaines solutions healthtech. Ils doivent également améliorer le cadre réglementaire et prendre des mesures incitatives pour l’investissement privé dans le secteur de la santé.

Au-delà des Etats, les institutions et organisations panafricaines ont également un rôle à jouer. Par exemple, la Banque africaine de développement et son président Akinwumi Adesina ont récemment rencontré des responsables de Google pour une coopération dans le secteur. La Banque va étudier avec le géant de Mountain View les moyens d’utiliser des technologies numériques innovantes pour faire progresser les systèmes de santé en Afrique. L’Africa Investment Forum qui aura lieu à Abidjan du 2 au 4 novembre prochain sera également une nouvelle occasion pour l’institution de rassembler à nouveau les différents acteurs autour de la question de l’innovation numérique dans la santé.

window.fbAsyncInit = function() {
FB.init({version: ‘v2.3’,appId: ‘103459506425194’, status: false, cookie: true, xfbml: true});
FB.Event.subscribe(‘comment.create’, jfbc.social.facebook.comment.create);
FB.Event.subscribe(‘comment.remove’, jfbc.social.facebook.comment.remove);
FB.Event.subscribe(‘edge.create’, jfbc.social.facebook.like.create);
FB.Event.subscribe(‘edge.remove’, jfbc.social.facebook.like.remove);
};
(function(d, s, id){
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) {return;}
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “https://connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));
(function(d, s, id) {
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) return;
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “//connect.facebook.net/en_GB/sdk.js#xfbml=1&version=v2.5&appId=103459506425194”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));

by : Agence Ecofin

Source link

Capital Media

Read Previous

Bank of Canada not ruling out another oversized hike to fight inflation By Reuters

Read Next

Le détaillant sud-africain Pick n Pay commence à accepter les paiements en cryptomonnaies