des acteurs financiers de l’UEMOA s’y intéressent, mais les progrès sont lents

(Agence Ecofin) – Cela fait déjà près de 12 ans que les bases d’un marché de la titrisation des créances ont été posées dans la zone UEMOA. Des progrès ont été notés, mais sont modérés. Des retouches dans l’environnement financier de la sous-région semblent nécessaires, pour accélérer le processus. 

La titrisation des créances a animé de récentes discussions auprès de divers acteurs de l’espace financier au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Selon le site spécialisé togolais Togofirst, des experts réunis à Lomé le 30 novembre dernier ont estimé que le potentiel du secteur est de près de 50 000 milliards FCFA (environ 82 milliards $).

« Aujourd’hui, les créances des banques dépassent les 25 000 milliards FCFA. En faisant nos projections, on se rend compte qu’il y a un potentiel de multiplier ces créances par 2 ou 3 en recourant aux opérations de titrisation », a fait savoir lors de cet événement, Ripert Bossoukpe, secrétaire général de l’Autorité des marchés financiers de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).

Dans la pratique, une douzaine de créances bancaires d’une valeur de 1 065,8 milliards FCFA ont été titrisées, dont celles de NSIA Banque Côte d’Ivoire, qui a bénéficié d’un appui de la Société financière internationale (SFI), Orabank, qui a titrisé pour 25 milliards FCFA de créances et certains titres d’emprunts islamiques. 

Pour de nombreuses opérations qui ont été lancées, le but était soit de libérer du capital supplémentaire pour les banques qui en avaient besoin, soit de permettre aux Etats d’apurer une partie de leurs dettes. Il existe en effet de nombreuses opportunités de développer ce segment de la finance. Sur le marché des titres publics de l’UEMOA (UMOA-Titres), les emprunts des Etats sont plus importants, avec des maturités plus longues. 

Même si les banques continuent de jouir de solides conditions leur permettant de toujours répondre favorablement aux besoins de financement des Etats, la conjoncture internationale marquée par l’inflation et la hausse des taux fait craindre une hausse de la pression sur la dette souveraine. Dans ce cas, les banques risquent d’avoir besoin de transmettre ce risque à des investisseurs de plus long terme pour se donner des marges d’intervention.

Mais, bien qu’ayant beaucoup progressé, l’encours des crédits à moyen et long terme aux gouvernements reste assez modeste. La part des créances aux entreprises est assez importante. Seulement, on note que jusque-là, 57% des créances bancaires à fin 2021 étaient encore des facilités de trésorerie à court terme (moins de deux ans). 

Aussi, même sur les créances à long terme, les banques commerciales de l’UEMOA n’ont techniquement pas une pression sur leurs fonds propres. Selon la note de conjoncture publiée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), les réserves excédentaires dans le système bancaire atteignaient les 1 855 milliards FCFA à la fin du mois d’octobre 2022.

Or, un marché de titrisation de créances a besoin que plusieurs facteurs soient réunis. Il faut déjà des originations (productions) de créances qui soient constantes, aient des maturités longues et soient dans un volume suffisant pour créer des flux de revenus. Il doit y avoir une connexion forte entre les interventions de la Banque centrale et les banques commerciales.

Aussi, le marché doit avoir des investisseurs qui sont prêts à racheter les paquets de créances et les garder longtemps dans leurs portefeuilles. Enfin, un mécanisme d’assurance ou de garantie supplémentaire comme les couvertures sur les risques de crédit (CDS) doit pouvoir être mis en place. Pour l’instant, ces différents aspects manquent encore sur le marché financier de l’UEMOA.

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by : Agence Ecofin

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