La Chine et la dette souveraine seront des facteurs clés de la stabilité des banques africaines en 2023, selon Fitch

(Agence Ecofin) – Tout en saluant la résistance des banques africaines face à des conjonctures nationales et internationales complexes, Fitch Ratings pense que des déséquilibres persistants en Chine ou une crise de la dette des Etats de la région sont des risques à surveiller.

Dans ses perspectives pour l’année 2023, l’agence de notation Fitch Ratings estime que la dette des Etats et l’évolution de l’économie chinoise seront deux facteurs qui éprouveront la capacité actuelle des banques africaines à continuer de résister au choc que représente le niveau élevé de l’inflation sur le plan global.

« Pour 2023, le risque le plus important pour les banques africaines est celui de la dette souveraine. Les risques de sensibilité à la dette souveraine étant élevés dans toute la région, un défaut souverain menacera la solvabilité des banques », a expliqué Mahin Dissanayake, qui dirige l’équipe des analystes sur les banques africaines chez Fitch.

Plusieurs arguments sont avancés pour soutenir l’hypothèse selon laquelle la dette des Etats constitue un défi pour les banques africaines en 2022. Les gouvernements se sont endettés plus rapidement aussi bien localement que sur le plan international ces deux dernières années, pour répondre aux conséquences des crises successives que sont la Covid-19 et la crise des chaînes d’approvisionnement, qui ont entraîné une hausse générale des coûts de facteurs du commerce international. A cela s’ajoute la crise énergétique provoquée par le conflit russo-ukrainien, qui amplifie les prix de l’énergie.

Dans ces conditions, les recettes publiques ont diminué et amènent les Etats à emprunter, alors que pour limiter l’inflation les banques centrales ont presque toutes augmenté les taux directeurs, faisant ainsi grimper le coût des emprunts. Fitch pense que cela a rajouté une pression supplémentaire sur le service de la dette et rend difficile la capacité des Etats à rembourser.

Pour ce qui est de la Chine, les défis que connaît ce pays réduisent la demande pour les prix des matières premières, qui sont une des principales sources de revenus en Afrique, et dont l’augmentation des valeurs générées a soutenu le chiffre d’affaires et les marges des banques en Afrique. Si les prix de ces matières premières en venaient à baisser, cela rendrait difficile la capacité des entreprises qui sont actives dans ces secteurs à rembourser leurs dettes.

Dans cet ordre de logique, l’agence de notation a estimé que 71 % des banques qu’elle note sur le continent sont dans la partie la plus spéculative de sa note. Cette note vient une fois de plus affaiblir la capacité des institutions financières africaines à mobiliser des ressources en devises pour servir leurs marchés respectifs, notamment dans des pays comme le Nigeria et le Kenya.

L’analyse semble aussi minimiser l’expérience que ces banques ont de naviguer dans des environnements déjà difficiles, avec des possibilités de crédits qui sont étroites, malgré le potentiel qu’on reconnait au marché bancaire africain. Si on prend, par exemple, le cas de la zone UEMOA et plus précisément des banques qui sont cotées sur la BRVM, le bénéfice net cumulé des 11 banques qui ont déjà publié leurs résultats des 9 premiers mois de l’année 2022 est en hausse globale de 7 % et a déjà atteint 214 milliards FCFA (441,9 millions $). 

Aussi, selon des indicateurs de la Banque centrale, les réserves excédentaires des banques de cette sous-région atteignaient les 3 500 milliards FCFA à la fin du mois de juin 2022. Plus globalement, des données collectées sur Capital IQ indiquent que le bénéfice net global du secteur reste en hausse de 18,5 % pour les banques africaines cotées. Si on est loin de la progression record de 68 % en 2021 (année de réouverture après les confinements de la  Covid-19), c’est un niveau record depuis 2018.

window.fbAsyncInit = function() {
FB.init({version: ‘v2.3’,appId: ‘103459506425194’, status: false, cookie: true, xfbml: true});
FB.Event.subscribe(‘comment.create’, jfbc.social.facebook.comment.create);
FB.Event.subscribe(‘comment.remove’, jfbc.social.facebook.comment.remove);
FB.Event.subscribe(‘edge.create’, jfbc.social.facebook.like.create);
FB.Event.subscribe(‘edge.remove’, jfbc.social.facebook.like.remove);
};
(function(d, s, id){
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) {return;}
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “https://connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));
(function(d, s, id) {
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) return;
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “//connect.facebook.net/en_GB/sdk.js#xfbml=1&version=v2.5&appId=103459506425194”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));

by : Agence Ecofin

Source link

Capital Media

Read Previous

MTN South Africa confie la planification de son réseau 5G à l’américain Teoco

Read Next

Rate for : SOUTH AFRICA

%d bloggers like this: