« Les industries culturelles et créatives en Afrique, un moteur du développement économique et social du continent »

(Agence Ecofin) – En 2020, les industries culturelles et créatives ont représenté près de 3% du PIB des Etats Africains. En 2015, l’OIF avait estimé qu’elles contribuaient à environ 1,1% du PIB régional sur les zones Afrique et Moyen-Orient. Ces chiffres démontrent le fort potentiel de croissance d’un secteur considéré comme l’un des plus porteurs au niveau mondial.

Autant au niveau local qu’à l’international, on assiste à une montée en puissance du business de l’art et de la culture, notamment auprès de la jeunesse. Certains secteurs, notamment le cinéma, connaissent depuis quelques années un véritable essor, positionnant certains pays tels que la Côte d’Ivoire, le Nigéria ou le Congo comme des valeurs culturelles incontournables au niveau mondial.

Le Nigéria par exemple fait partie de ces pays bénéficiant de ressources culturelles inépuisables et largement reconnues à l’international. En quelques années, la musique « Naija » et le phénomène « Nollywood » sont devenus des références globales suscitant une vague d’intérêt croissante auprès du public. En Côte d’Ivoire, le « Rap Ivoire » et le mythique « Coupé décalé » ont dépassé les frontières du continent afin de s’ériger en référence de la culture populaire, occasionnant la naissance de nouveaux genres musicaux dont « l’Afro-Trap » ayant révolutionné la scène musicale française.

Le Congo n’est pas en reste de cet essor, des figures telles que Koffi Olomidé ou Fally Ipupa ont imprégné de leur influence l’écosystème culturel européen contribuant ainsi à la promotion de la culture congolaise au-delà des frontières. Des artistes ivoiriens tels que Didi B ou KS Bloom s’exportent sans difficulté au niveau mondial et certaines émissions télévisées comme « Ma famille » ou « Les Bobodiouf » devenues cultes, sont largement diffusées sur les chaînes internationales.

Pourtant, malgré leur influence majeure et largement reconnue sur le monde de la culture et de l’art, les ICC africaines n’ont pas encore déployé la totalité de leur potentiel. Et pour cause, en dehors de grandes figures connues au-delà des frontières ou de certains outsiders ayant bénéficié de la visibilité permise par l’essor du numérique et le potentiel de viralité des réseaux sociaux ; de nombreux artistes évoluent encore dans le secteur informel, par manque d’accompagnement ou de moyens.

On estime que les Etats Africains accordent entre 0,3 et 0,4% de leurs budgets à la culture. Bien que certains organismes tels que l’UEMOA ou l’Institut Français mettent en place des programmes de financement et d’accompagnement des acteurs, le rôle des investisseurs privés reste capital afin de dynamiser le secteur qui, rappelons-le, se relève avec difficultés après avoir été fortement impacté par la crise de la Covid 19.

De véritables besoins matériels et financiers existent afin d’apporter le cadre et la structure nécessaires à la promotion de la culture africaine, de participer à l’émergence des acteurs locaux en fournissant la visibilité, le réseau et les outils numériques et technologiques qui permettront d’accroître leur visibilité, et, plus globalement, d’accompagner le développement des différentes initiatives.

Orange Côte d’Ivoire, en tant qu’acteur historiquement engagé en faveur de la culture et de l’emploi, investit depuis plusieurs années dans la promotion de la culture ivoirienne. Depuis 2012, Orange Côte d’Ivoire est partenaire officiel de l’ABISSA, festival célébrant la culture N’Zima, prenant place tous les ans à Grand Bassam. Cet événement local réunissant une importante communauté issue des quatre coins de la Côte d’Ivoire est désormais inscrit dans le patrimoine culturel immatériel de l’Unesco et continue de gagner en popularité d’année en année.

L’engagement d’Orange Côte d’Ivoire en faveur de la promotion culturelle passe également par l’accompagnement de jeunes talents de la musique contemporaine à travers l’initiative « Mon Concert ». Ce concept événementiel innovant permet aux abonnés Orange de choisir parmi une sélection d’étoiles montantes de la musique ivoirienne, à travers un système de vote, les 4 artistes qui auront l’opportunité de réaliser un concert aux côtés d’autres vedettes de la musique. Depuis 2021, cette initiative permet de challenger les artistes locaux en leur offrant les outils numériques nécessaires pour étoffer et mobiliser leurs communautés.

Ces deux exemples ne sont que quelques-unes des initiatives du groupe Orange Côte d’Ivoire en faveur des ICCs. Nous souhaitons, au cours des prochaines années, réaliser de nouveaux investissements dans ce secteur en plein essor.

Il est plus qu’urgent que l’ensemble des acteurs privés réalisent le potentiel de l’Industrie culturelle et créative et décident d’y apporter leur soutien. Aujourd’hui, ce secteur emploie 20% de jeunes entre 15 et 29 ans à travers le monde, dont 45% de femmes. La structuration des métiers de l’art et de la création est une nécessité, autant pour les Etats Africains qui en tireront le bénéfice en termes de promotion culturelle, création d’emploi et dynamisation de l’économie, que pour les entrepreneurs du secteur souhaitant sortir de l’informel ou pour les entreprises qui pourront diversifier leurs activités en attribuant une partie de leur budget RSE au développement d’un secteur porteur.

Chacun doit jouer sa partition. Une fois les acteurs du privé mobilisés aux côtés des acteurs et organismes clés du secteur des ICCs, il sera plus aisé d’entamer un dialogue avec les organismes étatiques afin de discuter des possibilités de mettre en place des politiques publiques plus adaptées aux réalités et besoins du système culturel africain. C’est ainsi qu’avec l’appui de toutes les parties prenantes, nous pourrons redonner à l’art et à la culture africaine, leur véritable place dans notre société et dans l’économie mondiale.

Par Muriel Cissé, Directrice de la Communication Externe et de la Marque chez Orange Côte d’Ivoire.

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by : Agence Ecofin

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