A Dakar, coup d’envoi des 5e Rencontres du marché des titres publics (REMTP) de l’UEMOA

(Agence Ecofin) – Avec cet événement qui se veut de premier plan, UMOA-Titres entend démocratiser l’accès aux obligations souveraines, et positionner le marché des titres publics comme la destination privilégiée des épargnes dans l’Union monétaire. Cette édition porte encore un peu plus cette ambition.

La cinquième édition des Rencontres du marché des titres publics (REMTP) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a ouvert ses portes ce mardi 24 janvier à Dakar, au Sénégal, avec pour thème principal « Diversité des investisseurs et l’efficience du marché des titres publics ». 

Cet événement, qui débute ce mardi 24 janvier pour se poursuivre jusqu’au 26 janvier prochain, réunit plus de 200 participants, y compris des professionnels du marché, des investisseurs et des membres de l’écosystème, pour discuter des défis et des opportunités du marché régional de la dette souveraine.

En 2022, le marché a permis aux Etats de lever 5 254 milliards FCFA (environ 8,7 milliards $), soit une baisse de 5% par rapport à l’année précédente, fortement due à l’environnement économique et la difficile politique dans les pays émetteurs. Cependant, le montant en circulation des obligations et bons a augmenté de 13% à 12 248 milliards FCFA, soit une augmentation de cinq fois depuis la création du marché en 2013.

Rendre les titres publics accessibles au citoyen lambda

Evénement annuel organisé par UMOA-Titres, les REMTP ont pour objectif de renforcer le leadership du marché des titres publics et de le positionner comme une option d’investissement pour les investisseurs en général et les investisseurs institutionnels en particulier. Mais, UMOA-Titres veut surtout étendre sa cible : démocratiser l’accès aux titres publics jusqu’à atteindre le citoyen lambda.  

Dans un premier panel inaugural, qui a porté sur cette thématique, les intervenants ont discuté des stratégies à mettre en place pour faire des titres publics des produits d’épargne grand public, notamment en saisissant  les opportunités offertes par les plateformes numériques. Jacqueline Dabou, adjointe du directeur de l’inclusion financière à la BCEAO, a rappelé que 65 000 milliards FCFA, soit près de 12 fois l’encours de titres en vie sur le MTP, ont transité à travers les plateformes numériques dans l’UEMOA en 2021, alors que l’Union totalise 132 millions de comptes de monnaie électronique, autant que sa population. Pour la responsable, il faut utiliser ce potentiel que représentent, ensemble, les émetteurs de monnaies électroniques (EME), les fintechs qui sont dans le paiement, à travers des partenariats.  

Même son de cloche chez Coura Tine Sène, directrice de Wave Mobile Money : « Dans les portefeuilles mobiles, l’argent qui est laissé sur les comptes donne à peu près une idée de la capacité d’épargne. Au Sénégal, c’est 33%, en Côte d’Ivoire 20%. Il existe donc un marché du citoyen numérique qui a déjà un peu d’épargne dans son portemonnaie. Le potentiel est là !  Reste à voir comment drainer cette épargne vers les titres publics. » Pour elle, une réglementation favorable aux fintechs, notamment en matière de KYC, une bonne structuration de l’offre et l’éducation financière sont importantes pour réussir ce pari.  

S’appuyer davantage sur les banques, les assureurs…

Les banques, qui représentent 90% du portefeuille des titres en cours de vie, ont également été mises en avant comme un acteur clé pour drainer l’épargne publique vers les marchés financiers. Harold Coffi, directeur général de Société Générale Sénégal, a souligné l’importance de la confiance que la clientèle porte dans les banques pour réaliser cette canalisation. D’autres acteurs comme les assureurs, qui ont déjà un réseau bien ancré, doivent aussi rejoindre cette dynamique.

Selon Patoki, président de l’Autorité des marchés financiers de l’UEMOA (AMF-UMOA), les réflexions doivent se poursuivre pour lever les contraintes qui font que les compagnies d’assurance, importante source d’épargne de l’UEMOA, ne peuvent investir directement sur les marchés. Ceci sera important pour donner de la profondeur à ce marché, « outil clé pour aider les Etats à financer leurs déficits », insiste le dirigeant togolais. 

Une panoplie d’événements de premier plan

Les REMTP 2023 se dérouleront sur trois jours, jusqu’au 26 janvier au Pullman Teranga Dakar. L’événement comprend également des masterclass sur la gestion de portefeuille, la gouvernance et les stratégies d’obligations. Ce sera également l’occasion de lancer les activités du marché des titres publics pour l’année 2023, présenter les perspectives économiques des Etats pour 2023 et leur stratégie de financement, et de présenter le calendrier des émissions de titres publics et les perspectives 2023 du marché régional des titres publics. 

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by : Agence Ecofin

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