(Agence Ecofin) – Entre Tony Elumelu et Femi Otedola, une discrète bataille semble désormais lancée pour le contrôle du conglomérat Transcorp. Les performances de l’entreprise intéressent, mais des perspectives plus positives encore semblent animer les interventions des parties prenantes.

Au Nigeria, deux banquiers milliardaires, notamment Tony Elumelu (United Bank for Africa) et Femi Otedola (First Bank of Nigeria) ont marqué l’actualité de la Bourse de Lagos, avec des annonces d’acquisition de participations dans le capital de Transcorp, un conglomérat nigérian, réputé pour la consistance de ses bénéfices et de ses dividendes.

A travers sa firme d’investissement Heirs Holding Limited, Mr Elumelu (photo) a acquis 9,6 milliards d’actions supplémentaires, portant sa participation qui était de 2% à 25,5%. Dans la foulée, Femi Otedola a acquis des actions de la même entreprise, portant sa participation à 5,52%. Le patron de UBA a salué cette décision de son collègue milliardaire.

Mais derrière, émerge un risque de rivalité. Femi Otedola est réputé être un investisseur très actif, qui ne prend position que pour contrôler et orienter les activités dans le sens de ses intérêts. Cette attitude lui a donné le surnom de « Nigerian Warren Buffet » sur la Bourse de Lagos. Or Transcorp est une entreprise rentable. Selon des données de marché, son bénéfice net a été multiplié par plus de 3 entre 2019 et 2021.

Aussi, celui qui reste aujourd’hui son premier actionnaire (Tony Elumelu) a beaucoup gagné en influence sur le plan politique, depuis que le président élu du Nigeria, Bola Tinubu, lui a rendu visite après les résultats de l’élection présidentielle. Cela fait dire dans les médias locaux qu’il est possible que le milliardaire occupe une place politique dans la prochaine administration.

Cette bataille de milliardaires a été une chose positive pour les investisseurs. La valeur des actions de Transcorp a continué de progresser, atteignant son niveau le plus élevé de ces 8 dernières années.