(Agence Ecofin) – Cette infrastructure à haut débit porte le nom d’Amilcar Lopes da Costa Cabral, héros de l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert. Elle devait initialement relier la Guinée et le Cap-Vert.

Le câble télécoms sous-marin Amilcar Cabral devant relier le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia et la Sierra Leone prend progressivement forme. Les ministres des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’Economie numérique de ces six pays ont signé la semaine dernière un protocole d’accord avec la Commission de la CEDEAO pour le développement du projet. C’était à l’occasion de la deuxième réunion du comité de pilotage dudit projet.

Les six Etats concernés s’engagent à participer au processus d’évaluation de la faisabilité technique, économique, financière, sociale et environnementale du projet, ainsi qu’à mobiliser les ressources nécessaires à sa mise en œuvre. La Commission de la CEDEAO se chargera de coordonner la mise en œuvre du projet en interagissant avec les pays bénéficiaires, les bailleurs de fonds et autres parties prenantes. Un Comité ministériel de pilotage et un Comité d’experts ont été mis sur pied.

C’est en octobre 2018 que la Guinée et le Cap-Vert ont signé un protocole d’accord pour s’interconnecter grâce à un câble sous-marin à fibre optique dénommé « Câble Amilcar Cabral ». Les deux pays avaient prévu de s’associer plus tard avec la Sierra Leone, la Mauritanie et les pays limitrophes de la côte ouest-africaine pour la mise en œuvre du projet. Le budget initial du projet s’élève à environ 44 millions USD.

En décembre 2022 s’est tenue la première réunion du comité de pilotage du projet de développement du câble sous-marin de télécommunications Amilcar Cabral. Ce projet découle de la mise en œuvre des orientations des articles 32 et 33 du Traité révisé de la CEDEAO qui constituent la base de l’engagement de la région dans le domaine des TIC afin de réaliser ses ambitions d’intégration. L’initiative peut également s’inscrire dans le cadre de l’axe 2 de la stratégie TIC de la CEDEAO qui vise le développement et l’accès aux infrastructures.

Selon Jacob Jusu Saffa, ministre en chef et coordinateur des activités gouvernementales en Sierra Leone, le câble Amilcar Cabral « fournira non seulement une liaison de retour pour nos câbles sous-marins uniques existants, mais aidera également à augmenter la pénétration de la large bande dans les pays membres et à promouvoir l’intégration régionale à travers les communications numériques et les facilités de commerce en ligne, facilitant ainsi la création d’un marché numérique unique dans la région de la CEDEAO ».

Isaac K. Kassouwi

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