(Agence Ecofin) – Inspirés par la Côte d’Ivoire, les usagers télécoms burkinabè ont engagé en avril dernier une protestation contre les opérateurs et leurs services jugés trop chers. Sous l’initiative du régulateur, les sociétés télécoms se sont engagées à améliorer leurs offres et la qualité des services. 

Au Burkina Faso, la Coalition des associations de défense des droits de l’homme menace d’organiser des actions de boycott à l’encontre des opérateurs de téléphonie mobile. Il est reproché à ces derniers le statu quo quant aux engagements qu’ils ont pris le 14 avril dernier à l’issue d’une rencontre avec l’Autorité de régulation des communications et des postes (ARCEP).

Les engagements en question sont relatifs au délai de validité des offres des opérateurs ; au coût de la connexion ; à l’amélioration de la gestion des bonus des consommateurs ; et à l’amélioration de la lisibilité des offres. Selon l’Association, « il était attendu que lesdits opérateurs fassent un retour dans un délai d’une semaine, à commencer par la question du délai de la validité des offres, après études avec leurs équipes techniques. Les autres questions devant être réglées progressivement ».

A la mi-avril, les usagers des services de téléphonie mobile burkinabè ont entamé une campagne de protestation contre la cherté des services fournis par les opérateurs télécoms. Face à cette situation, l’ARCEP a organisé des concertations avec les sociétés télécoms en vue de satisfaire aux préoccupations des consommateurs. Le régulateur prévoit également de mener une étude comparative des tarifs dans la zone de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les résultats issus de cette étude devraient permettre de fixer des « coûts pertinents ».

Les consommateurs espèrent que la pression fera céder les opérateurs télécoms comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire où Orange et MTN ont dû annuler une augmentation des tarifs suite aux protestations des abonnés. Des coûts abordables et des offres améliorées devraient notamment permettre d’accélérer l’utilisation et l’adoption de l’Internet au Burkina Faso. Selon les données de l’ARCEP, le taux de pénétration de l’Internet était de 65,38 % au deuxième trimestre 2022. Celui de la téléphonie mobile s’élevait à 111,69 %.

Isaac K. Kassouwi

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