Pas de dividende en 2022 pour Solibra, la filiale en Côte d’Ivoire du groupe français Castel

(Agence Ecofin) – Une baisse de la consommation et des charges en hausse semblent avoir guidé cette décision. Ce sera la deuxième fois depuis 2018 que les actionnaires de cette entreprise seront privés de dividendes.

SOLIBRA, la filiale ivoirienne du groupe brassicole français Castel, a proposé de ne pas distribuer de dividendes pour l’exercice 2022, comme l’indique le projet de résolution soumis au vote des actionnaires lors de la prochaine assemblée générale mixte prévue le 31 mai 2023 à Abidjan. C’est la deuxième fois que cette situation survient depuis 2018, mais on note qu’elle fait suite à une année 2021 marquée par une distribution record de dividendes.

Bien que l’entreprise n’ait pas expliqué cette proposition, les indicateurs de ses performances financières en 2022 peuvent fournir quelques réponses. Un chiffre d’affaires en baisse de 17,4 milliards de FCFA et des charges en augmentation de plus de 12 milliards de FCFA ont entraîné une chute de 80% du résultat d’exploitation, qui s’établit à 7,1 milliards de FCFA à la fin de l’année 2022, contre 36,5 milliards de FCFA en 2021.

Des conditions d’exploitation peu idéales

Dans ce contexte, le bénéfice net s’est élevé à seulement 1,2 milliard de FCFA selon la méthode du système comptable OHADA, enregistrant une baisse de 94,5% par rapport à l’année précédente. Le document publié par SOLIBRA sur la BRVM ne fournit pas de détails sur cette contreperformance, mais les éléments du rapport financier du premier semestre 2022 peuvent expliquer la situation.

En ce qui concerne la baisse du chiffre d’affaires, l’entreprise avait expliqué que la diminution de la “fréquentation” des lieux habituels de consommation était la cause directe, elle-même provoquée par la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Bien que la contribution de ces produits à l’excédent brut d’exploitation soit présentée comme négligeable (moins de 2%), la vente des produits de la marque Coca-Cola représentait 16% du chiffre d’affaires et a cessé avec la rupture du partenariat, survenue en 2022.

De plus, SOLIBRA a décidé de vendre sa marque d’eau en bouteille et de se concentrer sur la production de ses propres sodas sucrés. Les résultats de cette initiative semblent mitigés. En ce qui concerne les charges, SOLIBRA explique leur augmentation par le contexte international marqué par la hausse des prix des intrants, l’augmentation des coûts logistiques pour les transporteurs et les répercussions sur le marché mondial des céréales de la guerre entre la Russie et l’Ukraine.

Un endettement qui se creuse

Pour s’adapter, l’entreprise a dû accroître sa dette financière. Elle avait annoncé un emprunt de 35 milliards de FCFA dans le secteur bancaire au cours du second semestre. Sur son compte de flux de trésorerie, elle indique avoir emprunté jusqu’à 45 milliards de FCFA pour toute l’année 2022, ce qui a augmenté de près de 5 milliards de FCFA le montant des remboursements des dettes financières.

Enfin, même si les créances à court terme de SOLIBRA s’élèvent à 140,4 milliards de FCFA, dépassant ainsi ses dettes de la même période, elles sont principalement constituées de stocks de marchandises qui, dans un environnement de baisse du pouvoir d’achat, peinent à être commercialisés.

SOLIBRA et ses actionnaires, en particulier ceux détenant les 23,2% des actions non contrôlées par le groupe Castel, ne sont pas les seuls à être affectés par cette situation. L’État enregistrera une diminution des impôts sur les bénéfices pour cet exercice, et surtout, il ne percevra aucun impôt sur les dividendes si la non-distribution est confirmée le 31 mai prochain.

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by : Agence Ecofin

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Capital Media

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