
(Agence Ecofin) – La décision était attendue par plusieurs acteurs. Pourtant, une régulation insuffisante pourrait entraîner une spéculation excessive et une valorisation du naira qui seraient inaccessibles pour les petites et moyennes entreprises, avec les banques comme principaux bénéficiaires.
Dans un communiqué publié mercredi 14 juin, la Banque centrale du Nigeria a mis fin à une politique qui se traduisait par des valeurs différentes pour le naira (monnaie nationale) par rapport au dollar américain, dont une officielle qui était fixe, et plusieurs autres valeurs parallèles déterminées selon les segments et la loi de l’offre et de la demande.
Cette évolution est conforme à la volonté du président Bola Tinubu d’aller vite dans ses ambitions de réforme, après la suppression des subventions sur le prix du carburant à la pompe. Elle satisfait également ceux qui ont milité pendant de nombreuses années en faveur de la création d’un marché unique des changes au Nigeria, avec un taux déterminé par le marché et non une politique monétaire active.
Le naira s’est légèrement déprécié depuis cette annonce, mais reste proche de 470 nairas pour 1 $. Face à la pression sur les réserves de change, le Nigeria avait décidé de mettre en place plusieurs fenêtres pour le marché des changes. L’une était gérée par la Banque centrale pour le paiement des factures sur certaines importations et les dépenses du gouvernement. Mais il existait un autre marché symbolisé par la plateforme Abokifx, sur laquelle le dollar pouvait avoir une valeur 70% plus élevée.
Les conséquences de cette nouvelle décision sont à suivre. Ceux qui y sont favorables expliquent que cela rassurera les investisseurs du marché monétaire, qui seront plus motivés à proposer des dollars si la valeur en monnaie locale reflète les tendances de l’offre et de la demande.
En effet, les importations de devises ont beaucoup reculé au Nigeria, atteignant leur niveau le plus bas en 2022 depuis une dizaine d’années.
Les autres arguments souvent évoqués sont une amélioration de la compétitivité des produits d’exportation du Nigeria et une plus grande flexibilité offerte à la Banque centrale pour lutter contre l’inflation importée. Cependant, le contexte nigérian exige de ne pas être trop enthousiaste. Cette décision survient alors que l’inflation reste élevée pour des raisons qui ne sont pas toujours monétaires.
L’autre risque est qu’une régulation insuffisante pourrait faire gonfler la spéculation et fixer la valeur du naira à des niveaux inaccessibles pour les très petites, petites et moyennes entreprises. La Banque centrale se dit prête à intervenir, mais des prix du pétrole qui restent en dessous de 80 $ le baril mettent la pression sur les réserves de change. Les grands gagnants risquent d’être les banques, qui pourront générer plus d’argent grâce aux transactions de change, après avoir bénéficié de revenus soutenus par la hausse des taux d’intérêt pour contrer l’inflation.
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by : Agence Ecofin
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