Face aux besoins de financements croissants, comment la BIDC se réarme-t-elle pour soutenir l’économie régionale ?

(Agence Ecofin) – Selon son plan stratégique dénommé « Vers une CEDEAO redynamisée, outillée et résiliente », l’institution qui finance les pays de la CEDEAO déploie un plan d’investissements de plus de 1,76 milliard de dollars dans les économies de la sous-région, en réponse aux défis financiers régionaux. Capital, dette, innovation, la Banque multilatérale accélère.

Injecter 1,76 milliard de dollars dans les économies de la CEDEAO, c’est le défi que la BIDC s’est lancé, comme le précise son Président, Dr George Agyekum Donkor, « La Banque s’efforcera de consolider les réalisations de 2022 en 2023…, même dans des conditions défavorables, comme nous l’avons fait en 2021 et 2022. Nous sommes conscients des défis qui se posent dans notre sous-région ». Alors que plusieurs pays de la CEDEAO sont isolés des marchés financiers internationaux depuis 2022, et que d’autres font face à des coûts de financement internes quasi prohibitifs, les Institutions de Financement du Développement multilatérales telles que la BADEA, la BID, la BOAD et la BIDC se retrouvent dans un contexte où elles doivent plus que jamais jouer leur rôle. Pour la CEDEAO, en particulier, la BIDC se dit déterminée à assumer pleinement son rôle dans ce contexte financier complexe.

De la mobilisation de nouvelles ressources, en passant par la diversification des partenaires, les innovations, l’augmentation de capital, le recouvrement de capitaux dormants… la Banque de développement et d’investissement basée à Lomé intensifie ses activités. D’autant que d’ici 2025, selon son plan stratégique, elle doit mobiliser 1,48 milliard de dollars américains de nouvelles ressources, tous types confondus, pour financer les besoins grandissants d’une sous-région perturbée par des crises externes et internes.

L’année dernière, la BIDC a augmenté son capital. En octobre, son capital autorisé est passé de 1,5 milliard $ à 3,75 milliards $, avec l’appel d’une troisième tranche de capital de 460 millions $, visant à « accroître de manière significative la capacité de la Banque à intervenir dans les États membres ».

Cette augmentation de capital s’inscrit dans une stratégie plus large, renforcée en mars 2022, lorsque la BIDC a obtenu une facilité de prêt de 70 millions de dollars de la part de Mashreq Bank pour une durée de cinq ans. Elle a également acquis une ligne de crédit de 100 millions de dollars de la part de India Exim Bank. « Plusieurs autres financements sont dans les tuyaux », indiquent des sources de la BIDC. 

La stratégie de diversification des sources de mobilisation de ressources de la BIDC lui a permis en avril 2022 de contracter des crédits garantis par SERV et BPI France, auprès de Commerzbank d’Allemagne, pour financer des projets agro-industriels et d’infrastructures en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Burkina Faso, pour des montants significatifs. Cette stratégie de diversification a également permis à la Banque d’obtenir une ligne de crédit de 50 millions d’euros de Bank One Limited, avec une option de surallocation allant jusqu’à 100 millions d’euros. Cette dynamique s’est poursuivie en juin, avec la mobilisation record de 120 milliards de francs CFA sur le marché de l’UEMOA.

En 2022, « la Banque a mobilisé un total de 498 millions de dollars. Le total des ressources mobilisées a dépassé de 111,7 % l’objectif de la Stratégie 2025 », a confié Agyekum Donkor.

Ces efforts ont permis à la banque basée à Lomé d’augmenter son portefeuille de prêts de 30,7 % et son bilan de 36,8 %, dépassant également les projections de sa Stratégie 2025. Les approbations de projets ont augmenté de 3,9 %, les nouveaux engagements de 26,5 %, et les décaissements nets ont connu une hausse de 74,3 % par rapport à 2021. Alors que la Banque a intensifié ses interventions tout au long de 2023, elle assure que ses efforts sont à même de « renforcer sa capacité à apporter une valeur ajoutée aux États membres », et à contribuer à « la mise en place de solides jalons pour un développement durable ».

A fin mars 2023, la Banque a approuvé 1,37 milliard $ de projets, soit un taux d’exécution de 77 %. En termes de nouveaux engagements, la Banque en est déjà à 1,4 milliard $, soit un taux de mise en œuvre de 97,5 %. Le montant cible du portefeuille de prêts était de 1,32 milliard $ et la Banque a réalisé un taux d’exécution de 107 % soit 1,42 milliard $. Enfin en termes de bilan, l’objectif a été dépassé, atteignant 1,82 milliard en mars 2023. En ce qui concerne la mobilisation des ressources et les décaissements, la BIDC enregistre respectivement 62,1 % et 63,9 % de mise en œuvre de ses objectifs, à 2 ans de la fin d’exécution de son plan stratégique.

Fiacre E. Kakpo

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by : Fiacre E. Kapko

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