(Agence Ecofin) – Face à une crise de liquidités en devises, l’Egypte, autrefois appréciée pour ses obligations attractives, est retirée de l’indice JP Morgan dès janvier 2024. Cette situation peut aggraver les défis économiques de ce pays et affecter les banques et entreprises.
Autrefois saluée pour les rendements élevés offerts aux investisseurs en obligations, l’Egypte fait désormais face à une défiance sur les marchés financiers internationaux. JP Morgan a annoncé qu’à partir du 31 janvier 2024, elle sera retirée de son Global Bond Index Emerging Market. Cette décision survient dans un contexte de difficultés financières croissantes du pays, notamment en termes de liquidités en devises.
JP Morgan justifie son retrait par les défis de liquidités en devises de l’Egypte et les incertitudes exprimées par les investisseurs internationaux. Le pays était sous surveillance depuis le 21 septembre 2023 pour ces problèmes. En 2020, des réformes économiques soutenues par un prêt de 12 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) avaient attiré de nombreux investisseurs séduits par les rendements élevés des obligations émises localement. Cependant, avec la hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis et en Europe en 2023, et la stabilisation de la crise de la dette des entreprises publiques en Chine, l’attrait pour les marchés émergents comme l’Egypte a diminué.
Avec ses 13 obligations libellées en livres égyptiennes et des échéances allant de 2024 à 2030, le pays représentait 0,61 % de l’indice global diversifié jusqu’au 29 décembre 2023. Son retrait en juin 2011 était dû à l’instabilité économique et politique suivant la Révolution du 25 janvier. Gregory Smith, économiste à la Banque mondiale, a indiqué dans un blog sur LinkedIn que l’Egypte a connu la plus forte augmentation des rendements exigés par les investisseurs sur les eurobonds africains, avec un taux atteignant 17,8%.
Une autre dimension importante de cette crise de la dette égyptienne concerne les négociations en cours avec le FMI pour obtenir un financement supplémentaire de 3 milliards de dollars. Cependant, les conditions imposées par le Fonds, notamment une nouvelle dévaluation de la monnaie nationale (livre égyptienne), pourraient avoir des répercussions pas toujours positives comme ce fut le cas récemment.
Les banques et entreprises du secteur privé sont particulièrement vulnérables à une telle évolution des choses. Selon des données de la Banque centrale égyptienne datant du 14 janvier 2024, ces entités cumulent une dette extérieure à court terme de 10,4 milliards de dollars. Dans un contexte de dévaluation monétaire, cette dette pourrait augmenter le fardeau financier pour ces institutions et entreprises, exacerbant ainsi les défis économiques auxquels le pays est confronté.
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by : Agence Ecofin
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