l’Etat veut investir 65,3 millions $ dans le numérique de 2024 à 2026

(Agence Ecofin) – Selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2020, la RDC fait partie des pays ayant les infrastructures numériques les moins développées en Afrique. Cependant, la RDC travaille pour résoudre les problèmes du secteur, dont le développement fait partie de ses priorités déclarées.

Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) prévoit de consacrer un montant de 185,8 milliards de francs congolais (65,3 millions de dollars) au secteur du numérique, dans le cadre de son programme d’investissement public (PIP) 2024-2026. Les fonds serviront entre autres à améliorer la connectivité et renforcer l’inclusion numérique.

Pour améliorer la connectivité, l’État congolais prévoit étendre son infrastructure télécoms à haut débit. L’objectif est de porter le réseau de fibre optique à 50 000 km, contre seulement 8160 km actuellement, soit à peine 16 % de réalisation, selon l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC). Cet effort vise à rendre l’Internet haut débit plus accessible à travers tout le territoire, un atout majeur pour stimuler l’économie numérique et faciliter les échanges commerciaux.

En matière d’inclusion numérique, divers aspects devraient être ciblés comme les services, le contenu et la réglementation afin de garantir que personne ne soit exclu de la révolution numérique. Cependant, le pays est encore à la traîne sur ce point. Selon l’indice 2024 de l’e-gouvernement des Nations unies (EGDI), la RDC se classe 179e sur 193 pays dans le monde et 44e en Afrique, perdant quatre places par rapport à 2022. Avec un score de 0,2715 sur 1, elle reste loin derrière le Danemark (0,9847), leader mondial, et l’Afrique du Sud (0,8616), leader africain. En Afrique centrale, la RDC se situe au-dessus du Tchad et de la République centrafricaine, mais est nettement en retrait par rapport au Gabon, leader régional avec un score de 0,5741.

L’industrie numérique en RDC se construit progressivement, avec une prédominance du secteur privé dans les domaines des services, de la formation, de l’incubation et de l’accélération de startups. Le capital humain dans ce secteur reste encore limité, mais on observe des progrès depuis 2018, avec l’émergence de leaders numériques reconnus à l’international.

Le cadre de gouvernance et de régulation nécessite également des améliorations pour soutenir l’émergence d’une économie numérique solide. La RDC a adopté en 2022 une loi de promotion des startups, et travaille actuellement avec le Fonds monétaire international pour créer un environnement d’affaires plus attractif pour les investisseurs. Ces réformes visent à renforcer la confiance des entreprises et à faciliter les investissements étrangers dans le pays.

Le programme d’investissement public 2024-2026 dans lequel la RDC fait du numérique un axe important s’inscrit dans le cadre de la poursuite des efforts de diversification de l’économie nationale. Il traduit le redémarrage d’un processus interrompu depuis 1991 suite à la rupture de la coopération internationale, la détérioration du tissu économique et l’avènement de la 3e République avec plusieurs tentatives de relance notamment en 2002 avec les partenaires extérieurs.

Si la RDC réussit ses investissements dans le numérique, les bénéfices pourraient être considérables dans divers secteurs comme l’e-commerce, la collecte des taxes, la logistique et le transport. Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA), les pays qui adoptent les services publics numérisés voient leurs recettes fiscales directes augmenter de 1,2 à 1,3 % en proportion du PIB. Ces améliorations renforceraient les perspectives de croissance économique à long terme pour la RDC, tout en stimulant le développement inclusif. 

Muriel EDJO

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by : Agence Ecofin

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