(Agence Ecofin) – Depuis le début de l’année, les régulateurs télécoms de plusieurs pays africains sont montés au créneau pour inciter les opérateurs à améliorer leurs services. Au Togo, le président de l’ARCEP a fait une sortie médiatique dans ce sens.
Michel Yaovi Galley (photo), directeur de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), critique les opérateurs mobiles Togocom et Moov Africa Togo pour leur manque d’innovation dans les offres de services. Il s’est exprimé, le jeudi 3 octobre, pour commenter les résultats d’une enquête de satisfaction portant sur la qualité des services fournis.
Selon lui, les opérateurs télécoms doivent repenser leurs stratégies en favorisant l’utilisation des services plutôt que la vente de terminaux. Il exhorte également les associations de consommateurs à exercer plus de pression pour inciter les opérateurs à améliorer la qualité et à baisser les prix.
« Aucune approche innovante et novatrice dans la fourniture des services mobiles au Togo. De la 2G jusqu’à la 4G actuellement, on continue de concevoir les offres comme il y a 10 ans », indique Michel Yaovi Galley.
De la troisième enquête du régulateur effectuée du 3 au 23 juin dernier, il ressort que sur plus de 15 000 réponses recueillies, le taux de satisfaction globale pour les services mobiles est de 51 % en 2024. Les opérateurs pourraient, comme l’indique l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) dans son document « Mobile Innovation Report 2024 », envisager la collaboration pour développer des solutions de réseaux non terrestres, telles que la connectivité par satellite, ou encore faire progresser la technologie de l’IA et son intégration dans l’industrie mobile.
Cependant, les résultats de l’enquête de satisfaction soulignent également que « les motifs d’insatisfaction sont principalement l’indisponibilité des services, des tarifs jugés élevés et la mauvaise qualité de service ». D’après le rapport « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 » publié en juin par l’Union internationale des télécommunications (UIT), le prix des services de l’Internet mobile et de la voix s’est établi à 17,4 % du revenu national brut mensuel par habitant alors que l’UIT recommande 2 %. En Afrique, il est de 4,5 % en moyenne.
Adoni Conrad Quenum
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by : Agence Ecofin
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