(Agence Ecofin) – Le commerce numérique connaît une croissance impressionnante en Afrique. Bien que plusieurs défis subsistent, les pays et les institutions régionales déploient de nombreux efforts pour soutenir le développement du secteur.
En 2023, les exportations africaines de services liés aux technologies de l’information et de la communication (TIC) ont atteint 9,2 milliards de dollars, enregistrant une croissance de 5,4 % par rapport à l’année précédente, selon un rapport de Tralac (Trade Law Centre) sur le commerce numérique en Afrique, publié en septembre 2024. Cette croissance illustre le dynamisme croissant du secteur technologique sur le continent africain.
La répartition géographique de ces exportations montre que l’Afrique du Nord domine le marché avec 4,49 milliards de dollars d’exportations de services TIC en 2023, suivie de près par l’Afrique subsaharienne avec 4,74 milliards de dollars. Plus précisément, l’Afrique de l’Est et centrale ont exporté respectivement pour 2,05 milliards et 240 millions de dollars, tandis que l’Afrique australe et occidentale ont enregistré 1,4 milliard et 1,06 milliard de dollars.
Les exportations africaines de services numériques couvrent un large éventail de domaines. Par exemple, au Ghana, les services aux entreprises, spécialisés et techniques, y compris l’externalisation des processus métiers (BPO), représentaient 77 % des exportations totales de services, selon un rapport de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) publié en 2023.
Au Maroc, l’externalisation des services d’ingénierie, tels que le développement de logiciels, la conception électronique, l’ingénierie mécanique et le génie civil, est en plein essor, avec une croissance annuelle de 35 % entre 2019 et 2022.
Malgré cette dynamique, les exportations africaines de services TIC ne représentent que 0,85 % du total mondial, d’après le rapport de Tralac. Le continent dispose donc d’une marge de progression significative pour s’affirmer comme un acteur majeur de l’économie numérique mondiale.
D’après le rapport de l’OMC, le manque d’harmonisation des réglementations et des normes entre les pays africains freine le commerce transfrontalier des services TIC. De plus, des défis comme l’insuffisance des infrastructures, le manque de compétences numériques et l’accès limité aux financements freinent l’adoption généralisée des solutions numériques.
De nombreux pays africains ont mis en place des stratégies ambitieuses pour développer leur écosystème numérique. La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a instauré un protocole sur le commerce numérique visant à harmoniser les réglementations et à faciliter les échanges en ligne entre les pays africains. Des initiatives régionales, comme la Zone de libre-échange numérique du COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe), encouragent également le commerce électronique et l’intégration numérique entre les Etats membres.
Les perspectives sont prometteuses. Selon les projections de l’Organisation mondiale du commerce, les exportations africaines de services pourraient atteindre environ 74 milliards de dollars entre 2023 et 2040, avec une croissance annuelle supérieure à 7 %.
Melchior Koba
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by : Agence Ecofin
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