(Agence Ecofin) – Octobre, depuis les trois dernières années, se confirme comme étant une période difficile pour le financement des start-up africaines. Cette baisse de performance reste toutefois éclipsée par une valeur des transactions de financements qui a déjà franchi un nouveau record cette année 2022.

Sur le mois d’octobre 2022, les start-up africaines ou actives en Afrique n’ont pu mobiliser que 191 millions $, selon des données collectées sur la plateforme Africa the Big Deal, qui n’enregistre que les transactions à plus de 100 000 $. Ce nombre peut être légèrement plus important, si on prend en compte des transactions de montants inférieurs disponibles sur le journal des transactions d’Ecofin Pro.

Sur la base de cet indicateur, on note que c’est le plus mauvais mois d’octobre depuis 2020, selon des informations disponibles. La période semble désormais être associée à une période de basse saison pour les start-up africaines, car en 2021 déjà, les 200 millions $ de ressources mobilisées au cours de ce mois étaient déjà bien plus faibles que les 270 millions $ annoncés en octobre 2020.

Cette tendance baissière n’est pas spécifique à l’Afrique. Partout dans le monde, les investisseurs attendent de voir comment s’amorcera la période hivernale pour les plus importantes économies du monde et les opportunités ou les risques qu’elle apportera. Selon une analyse graphique produite par Africa The Big Deal, la progression des financements des start-up en Afrique (+ 127 %) au terme du troisième trimestre 2022 était la plus vigoureuse dans le monde.

Maintenir ce risque de progression ne sera pas évident, alors qu’on est déjà à deux mois de la fin de l’année. Depuis début 2022, en effet, les transactions de financements à plus de 100 000 $ ont déjà rapporté 4,3 milliards $ aux start-up africaines. C’est un niveau record depuis 2020, mais c’est désormais juste + 27 %, en comparaison avec la même période en 2021.