
(Agence Ecofin) – Opérant dans une des régions les plus touchées, la BIDC est-elle sensible aux enjeux climatiques de l’heure ? Eléments de réponse.
Alors que la COP28 vient de s’achever à Dubaï, la question du rôle des Institutions de financement du développement dans la prise en compte des besoins climatiques se fait de plus en plus pressante. L’Afrique de l’Ouest, parmi les régions les plus affectées par le changement climatique, souffre d’un manque de financement dans ce domaine.
En effet, seulement 3% des financements climatiques mondiaux sont alloués au continent. Face à cette situation, les Banques de développement telles que la Banque africaine de développement (BAD), la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) s’efforcent de renverser la tendance.
Pour la BIDC, cette question résonne particulièrement. Reste à savoir si elle est un acteur sur cette question d’actualité ou si elle se contente d’observer avant de s’engager pleinement.
Depuis au moins les années 2010, la BIDC, basée à Lomé, a intégré la question des changements climatiques dans ses réflexions stratégiques. En témoignent ses plans stratégiques 2010-2014, 2016-2020 et 2021-2025 qui chacun à son tour prend en compte les questions de déforestation, d’érosion, de dégradation des terres et leurs implications climatiques comme des défis majeurs et qui placent la question du changement climatique au cœur des objectifs de développement.
« Nous sommes déterminés à intensifier nos efforts dans ce domaine dans le cadre de notre Stratégie 2025 », a confié Dr George Agyekum Donkor, président de la BIDC et de son conseil d’administration, lors d’une interview accordée à l‘Agence Ecofin.
Actionnaire du Fonds africain des biocarburants et des énergies renouvelables (FABER) devenu la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (SABER), la BIDC a très tôt montré sa sensibilité face aux questions climatiques. « La Banque s’efforcera d’aider les États membres à s’engager de nouveau sur la voie de la croissance économique, à atteindre leur plein potentiel et à développer leur résilience face aux défis climatiques et sociaux futurs. Nous sommes prêts à servir notre Communauté », a fait remarquer Dr Donkor.
En outre, la BIDC a publié son cadre de financement environnemental, social et de gouvernance (ESG) en février 2023. Par cette publication, elle a souligné son engagement en faveur du développement durable et du financement vert de projets clés dans des secteurs prioritaires. Ce cadre entend jouer un rôle crucial en reliant la stratégie de mobilisation des ressources de la BIDC à ses objectifs de promotion d’une croissance résiliente, inclusive et durable dans ses Etats membres.
Ainsi, la BIDC s’engage à effectuer des financements verts dans la région de la CEDEAO et à favoriser l’émergence d’une Afrique de l’Ouest économiquement forte, industrialisée et prospère.
Au cœur de son plan stratégique en cours, les énergies renouvelables occupent une place de choix. Selon son président, à fin mars 2023, la banque avait déjà atteint 72,1% de ses engagements dans le domaine des énergies renouvelables. Il s’agit essentiellement des projets de production d’énergie solaire et des projets d’irrigation alimentés par l’énergie solaire dans l’ensemble de la sous-région.
Avec son ambition de devenir un acteur clé du financement climatique dans la sous-région, la BIDC s’est lancée dans un processus d’accréditation au Fonds Vert pour le Climat (FVC). Dans cette démarche, elle a déjà franchi plusieurs étapes, informe son rapport annuel 2022, notamment la validation par son conseil d’administration de son manuel de système de gestion environnementale et sociale.
L’initiative de la « Table ronde du Président », tenue le 10 octobre 2023, vient insuffler une nouvelle dynamique à ces enjeux. Sous le thème « Rendre l’Afrique de l’Ouest plus verte », cet événement a permis à l’institution de mettre en évidence les effets du changement climatique en Afrique de l’Ouest et de discuter des solutions innovantes concrètes pour la résilience climatique. Elle a également mis en avant ses engagements et perspectives sur la question du financement de projets durables, allant de l’agriculture durable à l’énergie renouvelable, une stratégie cruciale pour un continent où l’impact du changement climatique se fait durement ressentir.
Et c’est d’ailleurs dans le domaine de l’agriculture que l’institution de financement du développement entend accélérer les pas. Dans le domaine de l’agriculture durable, elle s’est engagée dans des projets significatifs comme le Projet de développement de l’irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué au Mali, et le Projet de pôle agro-industriel dans le nord de la Côte d’Ivoire. Ces projets sont liés aux ODD 1, 2 et 13, qui s’attaquent respectivement à l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire et le changement climatique.
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by : Agence Ecofin
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