Études supérieures : Apprendre au comptant

Tout le monde aspire aujourd’hui à poursuivre des études supérieures. Au point que la licence s’est vite retrouvée supplantée par la maîtrise au cours de ces dernières années. Mais, l’accès à ces diplômes tant convoités n’est pas une mince affaire. Heureusement, il existe les plans de financement

Alors que le troisième trimestre du secondaire est bien entamé et que nombreux sont ceux qui vont prendre part dans les prochaines semaines aux examens de fin de cycle, la question des études supérieures refait surface. Outre les sempiternelles interrogations sur le choix des filières et des universités, la question des coûts des études est celle qui inquiète le plus, sachant que certains cours universitaires vont chercher dans les parages des Rs 4 millions !

Certes, qui sont proclamés lauréats ou qui figurent parmi les classés au Higher School Certificate (HSC, examen de fin de cycle du secondaire) n’ont pas vraiment de soucis à se faire car l’État leur alloue des bourses d’études dans différentes filières. De même, certains étudiants issus de milieux défavorisés ou venant d’une famille monoparentale sont pris en charge par l’État. Toutefois il vient un moment où les conditions imposées par l’État deviennent difficiles à respecter, particulièrement le revenu minimum dont doit disposer une famille pour que l’étudiant soit éligible. Depuis quelques années, banques et sociétés d’assurances proposent des offres qui répondent aux besoins de ceux qui ne se retrouvent pas dans la catégorie de boursiers.

Les prêts-études s’adressent non seulement aux étudiants en fin de cycle du secondaire, mais également aux professionnels qui souhaitent parfaire leurs connais- sances. À la State Bank of Mauritius (SBM), les prêts destinés aux étudiants atteignent un plafond de Rs 5 millions et sont proposés sous deux plans différents : SBM Achiever Loan Secured et SBM Achiever Loan Unsecured. Les intérêts varient selon le montant emprunté et vont de 7 à 9,75 %. Les demandes pour de tels prêts requièrent au maximum 2 semaines pour être approuvées, à la suite de quoi le parent ou l’étudiant dispose d’un maximum de 15 ans pour effectuer le remboursement, dépendant du plan choisi.

Garantie et intérêts

Du côté de la Mauritius Commercial Bank (MCB, deux plans sont également proposés : le MCB Campus Unsecured, allant jusqu’à Rs 500 000 et le MCB Campus Secured, sans plafond, les taux d’intérêts étant de 9 et 11 %, respectivement. Le remboursement s’étale sur quatre à six ans, dépendant de l’option choisie. La différence entre les ‘secured’ et ‘unsecured loans’, c’est que pour l’un la banque exige une garantie de la part du client alors que pour l’autre il n’y a aucune garantie réclamée.

La Bank One, quant à elle, n’impose pas de plafond pour un emprunt de ce type, ce qui permet à un étudiant de financer la totalité de ses études. A noter toutefois qu’une garantie est obligatoire et qu’un taux d’intérêt de 7,4 % est imposé. Le capital et les intérêts doivent être payés au premier décaissement, à la suite de quoi le client dispose d’un maximum de 30 ans pour s’acquitter de sa dette.

À la Hongkong and Shanghai Banking Corporation (HSBC), il n’y a pas de montant fixe pour les prêts-études. Les emprunts dépendent uniquement de la situation financière du client. Si ce dernier préfère un ‘personal loan’, la somme empruntée peut aller jusqu’à 12 fois le montant du salaire du client. Mais s’il choisit un ‘educational loan’, le client s’engage à hypothéquer un bien immobilier pour obtenir un prêt allant jusqu’à 80 % de la valeur de ce bien. Les conditions varient mais la période de remboursement peut s’étaler sur 13 ans avec un taux d’intérêt de 5,95 à 13,5 %, dépendant de la formule choisie et du montant.

Nombreuses options

La Mauritius Post & Cooperative Bank (MPCB) propose pour sa part le ‘Study Access’, un prêt pouvant financer jusqu’à 100 % des frais d’études. Les demandes sont généralement approuvées en 48 heures et le remboursement s’étale sur un maximum de 10 ans après la fin des études de l’emprunteur, pour un taux d’intérêt de 8,25 %.

La Banque des Mascareignes propose, elle, des prêts de Rs 50 000 à Rs 3 millions avec un taux d’intérêt jusqu’à 10 %. Le client peut s’acquitter de sa dette sur une durée maximale de huit ans en remboursant soit le capital et les intérêts après le premier décaissement ou uniquement les intérêts pendant la durée des études.

La Barclays compte aussi dans ses offres des prêts-études, avec un plafond à Rs 2 millions pour un remboursement étalé sur un maximum de 5 ans maximum avec des taux d’intérêt allant de 9 à 14 %, dépendant de la somme empruntée.

Enfin, la ABC Banking Corporation propose des emprunts de Rs 100 000 à Rs 4 millions avec des taux d’intérêt de 7,65 % pour un remboursement s’étalant sur un maximum de 10 ans.

Dans tous les cas, les conditions des prêts varient selon l’emprunt mais en général le salaire de l’emprunteur doit être versé à la banque qui lui offre le prêt-études. Les options sont nombreuses et il s’agit de bien les étudier avant de finaliser son choix. Comme quoi, la première étape vers les études commence justement par… une étude des facilités bancaires qui sont à votre disposition. Une question aussi importante que le choix de la filière, à en croire les étudiants qui se sont tournés vers les institutions bancaires pour bénéficier de tels prêts.

On est quand même mieux chez soi !

Il est certes important de suivre ses passions et de faire ce qui nous plaît vraiment, mais ces deux critères seuls suffisent-ils pour atteindre notre objectif ? Pas forcément. Si l’attrait des universités étrangères est bien ancré dans les habitudes des Mauriciens, les frais de scolarité et le coût de la vie particulièrement élevés dans certains pays poussent de nombreux jeunes à préférer les études dans les institutions publiques ou privées du pays. En restant chez soi, les frais d’hébergement diminuent grandement, sans compter que les frais de scolarité pratiqués par les institutions locales ou les antennes d’universités étrangères sont de loin plus abordables pour les bourses mauriciennes. De plus, rester à Maurice évite aux étudiants les longues et parfois coûteuses procédures administratives, qu’il faut souvent répéter une fois que l’on débarque dans le pays choisi. En outre, il ne faut pas croire que l’herbe est forcément plus verte ailleurs. Par exemple, bien que Maurice connaisse quelques désagréments par rapport à la reconnaissance de certaines institutions tertiaires, ce problème peut également survenir à l’étranger. Certaines institutions offrent des diplômes qui ne sont reconnus que dans leur pays d’origine ou alors dans un nombre limité de pays. Pour ne pas faire face à pareille déconvenue, il s’agit de prendre toutes les informations nécessaires avant de s’embarquer dans une aventure qui risquerait alors de se terminer en mésaventure académique.

Ne rien prendre pour acquis

Le choix d’institutions tertiaires de Maurice est très vaste, avec près 80 établissements accrédités par la TEC (Tertiary Education Commission). Mais avant de porter son choix sur tel ou tel établissement, il faut avant tout songer à ce que l’on veut faire plus tard et analyser l’offre sur le marché du travail. Ce n’est pas parce qu’une filière semble attirante qu’elle offrira forcément de bons débouchés. De plus, ce n’est pas parce qu’une université semble attrayante qu’il faut obligatoirement choisir une filière qu’elle propose. Lors du tri pour trouver l’institution qui convient le mieux, il est préférable de se renseigner auprès d’un maximum d’établissements pour savoir si le choix est judicieux ou non. La TEC est là pour dissiper tous les doutes que peut avoir un étudiant et également mieux l’orienter dans son choix.

Pour ce qui est des études à l’étranger, il y a plusieurs agences qui sont d’une aide précieuse telles que OVEC (Overseas Education Centre), Campus Abroad, Universities Abroad, PTC Education Consultant ou encore IDP Education. Ces agences assurent le bon déroulement de l’enregistrement dans les universités étrangères mais peuvent aussi être de bons conseils concernant les institutions étrangères implantées sur le territoire mauricien.

Capital Media

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