Les revenus des privatisations menées par le gouvernement marocain aident à contenir le déficit budgétaire, mais….

(Agence Ecofin) – Les revenus mobilisés par le gouvernement marocain dans le cadre des initiatives de privatisation apportent un appui à l’effort de consolidation budgétaire du royaume, apprend-on d’une analyse faite par Moody’s, commentant le projet de Loi des finances exercice 2020. Les analystes de l’agence de notation disent s’attendre à un déficit budgétaire de 3,4% du produit intérieur brut au terme de l’année en cours, en droite ligne avec les projections.

Mais si on exclut la baisse des prix du gaz butane et les revenus de la cession par le gouvernement de ses actifs dans certaines entreprises, ce déficit aurait pu atteindre les 4,4% du PIB. Un niveau qui serait un cran au-dessus des prévisions faites dans les cadrages macroéconomiques officiels. En effet, lorsqu’on prend en compte la cession par le gouvernement en juin 2019 de 8% supplémentaires de participations dans Maroc Telecom, le trésor public a encaissé un total de 920 millions $ de revenus des privatisations.

« Le recours accru à des recettes de privatisation menées discrètement pour financer les dépenses courantes représente une détérioration structurelle du budget et augmente le risque de dérapage budgétaire, si les recettes des privatisations sont inférieures aux attentes », fait remarquer Moody’s qui reconnait que les marges de manœuvre pour le gouvernement marocain sont très serrées.

Le royaume ne bénéficie plus totalement des 12% de PIB que représentaient encore les financements accordés jusqu’en 2017 par le Conseil de coopération du golfe. Dans le même temps, l’économie mondiale connait un certain ralentissement, l’expansion africaine ne suffit pas, et les demandes sociales se font de plus en plus fortes dans le pays. Le projet de budget 2020 cible aussi un objectif de déficit de 3,5 % du PIB.

Cette prévision prend en compte une nouvelle augmentation de la masse des salaires à 9,9 % du PIB, contre 9,7 % à fin 2019, et une nouvelle augmentation des dépenses en biens et services à 6,6 % du PIB, contre 6,3 % à fin 2019. L’augmentation prévue des dépenses sociales sera financée par les économies réalisées sur les subventions pour le gaz de ménage, compte tenu de la baisse des prix sur les marchés, anticipée par le projet de Loi de finances. 

Le gouvernement marocain s’est aussi engagé depuis 2016 à réduire le nombre de nouveaux engagements en matière de dépenses fiscales. Dans l’une des annexes qui accompagnent le projet de Loi de finances, on y apprend que le nombre de dépenses fiscales consenties en 2019 aura été de seulement 7, pour un montant global de 133 millions de dirhams. Mais il faut dire que plus de 25 milliards de dirhams octroyés avant 2017 continuent de grever le budget, et leur volume ne baisse que très lentement.

Idriss Linge

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by : Agence Ecofin

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