Journée de l’Hypocrisie Internationale

L’Organisation des Nations Unies (ONU) observe ce 29 novembre, La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien. Pour rendre hommage à ces milliers d’enfants, femmes et hommes, tous, des civils massacrés, Capital vous emmène au cœur de ce conflit inhumain fait de mascarades politiques ainsi que du silence assourdissant de la communauté internationale

Cette date rappelle l’adoption de la résolution, le 29 novembre 1947, sur le partage du territoire de la Palestine, en prévision de la création d’un « État juif » et d’un « État arabe ». Il aura fallu attendre le 30 septembre 2015, soit 68 ans après, pour pouvoir enfin hisser le pavillon palestinien au siège de l’ONU. À défaut du statut d’un État souverain, la Palestine voit seulement son existence reconnue par ladite « Communauté Internationale ». Cette même communauté qui lui avait nié son existence initiale… D’emblée, il faut souligner que, le problème avec Israël ne se situe pas au niveau du regroupement des sionistes, mais de sa nature expansionniste obsessive qu’il cultive par le biais d’un recrutement massif de juifs en provenance d’Europe et des pays de l’ex-URSS.

Il faut remonter en 1914 – 1918, durant la Première Guerre mondiale, menée d’un côté par la Grande-Bretagne, la France et la Russie et, de l’autre, par l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et la Turquie, pour comprendre la tournure des événements, dont nous subissons toujours les séquelles.

U.S at war

En 1916, les Allemands avaient anéanti les forces ennemies et proposaient un accord de paix honorable, connu comme un « ’STATUS QUO ANTE BASIS » (cessons le combat et retournons aux conditions d’avant la guerre). Alors que l’Angleterre considérait sérieusement cette proposition afin d’éviter d’aller vers une défaite certaine, les lobbies sionistes de l’Europe de l’Est rencontrèrent le British War Cabinet. Les sionistes ont pu convaincre les Anglais du soutien du président américain Woodrow Wilson et son armée contre les Allemands et en contrepartie, ont exigé la Palestine comme butin de guerre. Bien qu’il n’y avait aucune raison pour que l’Amérique soit mêlée à cette guerre, ou encore d’envoyer ses soldats se faire tuer, elle se laissa entrainer dans cette arnaque, tendue par le sionisme international. Tout comme ce fut le cas dans le délaissement de sa banque centrale publique, au profit d’un conglomérat de banques privées essentiellement sionistes.

Le 2 novembre 1917, dans une lettre adressée à Lord Rothschild, le ministre britannique des Affaires étrangères, Arthur James Balfour, confirme la promesse anglaise faite aux sionistes de leur accorder la Palestine en échange de l’aide des États-Unis. Lettre (voir hors texte, contenu traduit de l’original) qui sera rendue publique lors de la fameuse conférence de « paix » de 1919 à Versailles. Accompagné de 119 juifs représentant le sionisme international, Bernard Baruch produisit pour la première fois la déclaration Balfour devant des yeux allemands ébahis.

Territoires occupés

Depuis la création de l’État d’Israël, les peuples qui occupaient initialement la Palestine n’ont jamais fait partie d’un État reconnu internationalement. Après la guerre de 6 jours de 1967, les terres palestiniennes, déjà fortement réduites, sont occupées par Israël qui y a placé des centaines de milliers de colonies. Le peuple palestinien, qui compte aujourd’hui plus de 8 millions de personnes (selon le site officiel de l’ONU), vit essentiellement dans les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est, en Israël, dans les États arabes voisins et dans des camps de réfugiés de la région.

La toute puissante ONU observe cette Journée, afin de se rappeler que le problème de la Palestine n’est toujours pas réglé et que les Palestiniens sont privés de leurs droits inaliénables. Par exemple ceux comme : le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure, le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales et le droit de retourner dans ses foyers et de récupérer ses biens.

Une hypocrisie encore plus flagrante de la part des pays occidentaux qui ne se gênent pas pour cacher leur soumission aux forces obscures du sionisme internationale. Le 31 décembre 2014, le conseil de sécurité de l’ONU a voté contre une résolution demandant la fin de l’occupation israélienne d’ici 2017. Huit membres ont voté pour la résolution (la Russie, la Chine, la France, l’Argentine, le Tchad, le Chili, la Jordanie, le Luxembourg) mais, suite aux lobbies intenses des États-Unis et d’Israël, le vote n’a pas obtenu les neuf voix nécessaires pour l’adoption de la résolution. L’Australie et les États-Unis ont voté contre la résolution ; cinq autres nations se sont abstenues.

Politique d’expansion

En attendant, l’État juif applique à outrance sa politique d’expansion. Profitant de la moindre occasion de conflits, qui très souvent se résume à un simple jet de pierre ou les actes d’exaspération du Hamas, l’État hébreu ne fait que parfaire les pratiques inhumaines du 3e Reich en massacrant des innocents. Un sadisme dont on aurait bien pu se passer.

L’idée d’une situation complexe est une création des médias occidentaux majoritairement acquis à la cause sioniste. Loin de cette prétendue complexité à laquelle se réfèrent tous ces politologues et autres experts sur les chaînes occidentales, la situation elle se résume à un constat d’une affligeante simplicité : un génocide est en cours !

L’emprise du sionisme international sur la politique intérieure des pays occidentaux est si puissante que les chefs d’États ainsi que les instances internationales se plient sans brocher aux exigences et caprices de Tel-Aviv. Alors que la solidarité de la communauté internationale se résume uniquement à l’observation d’une journée en mémoire des Palestiniens, les corps des Palestiniens s’empilent à Gaza. Cette impunité de la communauté internationale accentue l’insolence d’Israël, qui est aussi un des seuls pays au monde dont le territoire n’est pas délimité dans le cadre d’une constitution. En effet, les limites terrestres d’Israël ne sont pas définies, permettant ainsi à cet État de coloniser autant qu’il veut les terres palestiniennes. En sus des 100 000 colonies établies, il faut compter les milliers de Palestiniens détenus de façon arbitraire dans les prisons israéliennes.

Comme nous le rappelle Bradley Burston, chroniqueur chez Haaertz et animateur du blog « A Special Place in Hell », après un siècle de lutte, les Palestiniens méritent mieux. Les Palestiniens méritent d’avoir un État. Mais après un siècle de lutte, ils n’ont jamais connu pire situation depuis 1948 ». Le drame de toute cette histoire réside en effet dans le constat que les sionistes n’ont rien appris de la mort atroce des leurs, lors de l’holocauste. Donnant ainsi raison à Sigmund Freud et à sa théorie de psychanalyse, notamment celle de la « compulsion de répétition ».

Capital Media

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